GRTgaz veut adapter son réseau au transport de l’hydrogène

Le transporteur de gaz a signé un contrat avec la société Catalyse qui va mettre au point et tester à La Ciotat un revêtement protecteur des effets de l’hydrogène sur les canalisations en acier.

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Gil Vilaca, général manager de Catalyse, et Laurent Duquesne, directeur adjoint des achats de GRTgaz.
Gil Vilaca, général manager de Catalyse, et Laurent Duquesne, directeur adjoint des achats de GRTgaz ont signé dans les locaux de The Camp à Aix-en-Provence un contrat commercial pour développer des solutions de protection des canalisations en acier dédiées au transport de l’hydrogène.

La France veut développer la filière hydrogène énergie. En Provence Alpes Côte d’Azur, GRTgaz apporte sa pierre à l’édifice. L’opérateur est déjà engagé dans la construction à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) du démonstrateur Jupiter 1 000, aujourd’hui en phase de test avant une première injection dans le réseau d’un mélange gaz-hydrogène cet été. « Nous savons produire de l’hydrogène à partir d’énergie renouvelable. Reste à trouver le modèle économique. En revanche, nous devons encore explorer les différents mélanges de gaz. D’où l’intérêt de Jupiter 1 000 », précise Georges Seimandi, délégué territorial Rhône Méditerranée de GRTgaz.

Revêtement protecteur

Dans cette même logique de la transition énergétique, GRTgaz a signé lundi 29 avril un contrat commercial avec l’entreprise Catalyse pour maximiser l’injection de l’hydrogène dans les canalisations du réseau de transport existant. Basée à La Ciotat (Bouches-du-Rhône), la société, spécialisée dans les analyses physico-chimiques et thermiques des matériaux, va développer un revêtement protégeant les canalisations de l’effet corrosif de l’hydrogène. « Nous avons deux possibilités pour transporter l’hydrogène : soit nous construisons de nouvelles canalisations adaptées, soit nous protégeons les existantes en les revêtant de parois imperméables. Le contrat vise donc à limiter l’impact de l’hydrogène dont on sait qu’il entraîne un vieillissement accéléré de la structure métallique des canalisations du réseau », rappelle le délégué territorial.

Les deux partenaires vont d’abord étudier les meilleures technologies possibles puis mettront au point les modalités de pose du revêtement avant de tester son imperméabilité sur des éprouvettes et des morceaux de canalisations. « L’objectif est en effet d’éviter de poser de nouvelles canalisations. Mais nous n’excluons pas d’avoir à créer de nouveaux tronçons pour transporter de l’hydrogène », poursuit-il.

Open Innovation

Le contrat commercial d’un montant d’environ 80 000 euros fait suite à un appel à projets lancé par GRTgaz en 2018 au niveau national dans le cadre de sa démarche d’Open innovation. Lauréate, l’entreprise Catalyse a su se démarquer en proposant à GRTgaz une solution innovante de revêtement des canalisations et l’utilisation d’un dispositif robotisé pour son application sur des surfaces incurvées.

En région Provence Alpes Côte d’Azur, GRTgaz emploie 118 salariés et exploite 1 460 kilomètres de réseau. En 2018, GRTgaz a investi 27 millions d’euros dans le développement et la modernisation de celui-ci. Cette même année, l’opérateur a engagé 19 millions d’euros de commandes auprès des entreprises locales.

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