Environ 42 000 habitants et 180 000 salariés arpentent chaque jour les 564 ha du quartier d'affaires de La Défense, à l'ouest de Paris. Gérer les 160 ouvrages (parkings, ponts, passerelles, murs de soutènement, galeries techniques… ) de génie civil répartis sur cet espace cerné par les gratte-ciel peut vite se révéler problématique. « La fermeture de la moindre passerelle entraîne toujours des nuisances pour les usagers, Nous cherchons donc à anticiper les réparations pour éviter la clôture pure et simple », témoigne Rudy Dordonne, ingénieur travaux au sein de l'établissement public local (EPL) Paris La Défense, gestionnaire du site.
Un suivi de chaque élément. Tous les quatre ans, l'EPL réalise une inspection détaillée sauvegardée ensuite dans une base de données. « Ces informations permettent de localiser les ouvrages, indiquent l'état des éléments structurels et celui des revêtements », énumère l'ingénieur. Depuis peu, la photogrammétrie et le scanner laser 3D donnent la possibilité de numériser entièrement les ouvrages. La synthèse de l'ensemble de ces données doit faciliter le travail des équipes. « Nous cherchons à obtenir un suivi de chaque élément [passerelle, pont, mur… , NDLR] tout au long de sa vie. Il ne s'agit pas seulement de disposer d'une base de données afin d'évaluer le patrimoine à un instant T, mais de connaître l'état des investissements passés et de prévoir les dépenses futures », conclut Rudy Dordonne.
