Libéralisation du marché oblige, la première unité de production électrique privée de Grèce a été mise en marche samedi dans la zone industrielle de Salonique.
L'usine, d'une capacité de 390 MW, appartient à une filiale, Energiaki Salonique SA, du puissant groupe des Pétroles hélléniques (HELPE) contrôlé par l'Etat. Elle met fin au monopole en Grèce de la production d'électricité par l'entreprise publique DEI a indiqué l'agence nationale grecque ANA.
La construction de l'usine avait été lancée en février 2004 et a coûté près de 250 millions d'euros. L'usine fonctionnera au gaz naturel.
Le ministre du développement Dimitris Sioufas a souligné vendredi "le moment historique de la mise en marche de l'usine pour le marché de l'énergie en Grèce, qui ouvre des perspectives pour la sécurité et la stabilité du système".
"La libéralisation du marché de l'électricité, selon des règles, et celle du gaz naturel, lui aussi avec des règles, créent pour les prochaines années une nouvelle réalité qui apportera de nouveaux investissements, des emplois et pour les consommateurs une possibilité de choix, il s'agit d'une grande conquête", a-t-il ajouté.
Le secrétaire général au Développement Nicos Stéphanou a indiqué que cinq nouvelles unités privées de production électrique devraient fonctionner en 2006: trois de 300 MW et deux de 450 MW.
Le groupe industriel Mytilinéos (métallurgie, mines et énergie) a déjà annoncé l'ouverture prochaine de deux usines de 400 MW près de Volos (centre-est) et en Béotie (centre) près de l'usine Aluminium de Grèce (ancienne filiale de Pechiney) qu'il a racheté à Alcan en mars dernier.