Située sur la place des Corolles, à Courbevoie (Hauts-de-Seine), la Tour Blanche est l’une des dernières et des plus étonnantes réalisations de la Défense… Belle revanche pour un édifice qui, il y a peu, pâtissait surtout de son âge. « Elle est apparue dans le quartier d’affaires en 1967 alors qu’il n’y avait guère que le Cnit dans le voisinage : on l’appelait à l’époque la CB15,», précise Pascal Quagliaroli, directeur général de Créatis (groupe Spie Btignolles), l’entreprise générale qui a réalisé l’important travail de rénovation qui s’achève. Confié par l’investisseur Parella Weinberg Partners (propriétaire de la tour depuis 2011) à l’agence d’architecture Petraconne et Vodar, l’objectif était de faire de ce bâtiment, considéré comme une épave thermique, un édifice HQE et BBC rénovation, c’est-à-dire exemplaire du point de vue énergétique et environnemental.
Double-peau ventilée
Déjà rénovée en 2001, mais de façon beaucoup plus modeste, cette tour de 100 mètres de hauteur (26 étages en superstructure), conçue à l’origine par les frères Arsène-Henry, reçoit cette fois une nouvelle façade (double-peau ventilée) en verre sérigraphié de blanc (d’où son nouveau nom) ainsi que de nouveaux équipements techniques (ventilo-convecteurs…) et aménagements intérieurs. Ces derniers font appel à un éclairage à Led et utilisent largement le matériau Corian. Le bâtiment a par ailleurs été totalement désamianté, jusque dans les joints entourant les cages d’ascenseurs, et il a été créé aux 25ème et 26ème étages un double niveau avec escalier monumental et façade vitrée de 6 m de hauteur.
La structure béton, les tableaux généraux basse tension (TGBT) ou encore certains dispositifs de sécurité (désenfumage…) ont en revanche été conservés. Pour limiter le coût des travaux, estimé à 35 millions d’euros HT, la maîtrise d’œuvre a également réemployé certaines cloisons modulaires supprimées ou agencements. La livraison est prévue pour le 14 mars 2014, avec dans la foulée de nouveaux travaux d’aménagement intérieur de façon à coller le mieux possible aux besoins d’ErDF, le nouveau locataire.