Des résultats encourageants, validés par un auditeur d’EY, pour la « calculette » de biodiversité de Bouygues Immobilier.
La période étudiée va d’octobre 2020 à septembre 2021 et correspond au premier exercice complet au cours duquel chaque concepteur était obligé de remplir ce tableau Excel. L’impact estimé de l’opération sur la biodiversité dépend des métrés des différentes typologies de surfaces et du coefficient pondérateur, qui varie selon le potentiel d’accueil pour les espèces vivantes. Il est par exemple de 0 pour les surfaces imperméables et monte jusqu’à 1 pour la pleine terre.
Plus de nature après les travaux
Première observation : 26% des 94 projets résidentiels et tertiaires ayant obtenu l’aval pour commencer les travaux affichaient une « biodiversité positive ». Autrement dit, le nombre de m² au sol, sur les toits et les murs favorables à la faune et la flore doit progresser entre avant et après les travaux.
Deuxième donnée relevée par EY : 64% des 94 projets mis en chantier en 2021 ont atteint le seuil fixé par Bouygues Immobilier à ses équipes. En milieu dense, caractérisé par plus de 50% de surfaces construites au sol selon le promoteur, les surfaces dites favorables à la biodiversité doivent peser 30% du programme. C’est le cas à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) avec la résidence Very Arty (livraison prévisionnelle au T4 2023, 129 logements). En milieu non-dense, où moins de 50% des surfaces sont construites au sol, ce coefficient de biotope doit dépasser les 50%, comme à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), avec Botany (livraison prévisionnelle T1 2023, 35 logements).
Trois types de jardins
En parallèle, Bouygues Immobilier a rendu obligatoire le recours à un écologue, via 5 contrats-cadres nationaux et régionaux. Sont concernés « plus de 450 programmes en cours, c’est-à-dire en montage ou en travaux », souligne Olivia Conil-Lacoste, directrice du développement durable du promoteur immobilier. Les recommandations de l’écologue peuvent porter sur la création d’un jardin, sous trois déclinaisons.
Le jardin dit « sensoriel » est particulièrement fleuri, odorant : chèvrefeuille, jasmin étoilé… Le « comestible » est géré par une association jardinière sélectionnée par Bouygues Immobilier pour les premières années suivant l’arrivée des résidents. Au menu : salade, menthe, pomme… Enfin le « rafraîchissant », garni de mousses et fougères, rime avec confort d’été. A la clé, « une sensation de fraîcheur » que Bouygues Immobilier n’est pas capable de mesurer en degrés.
« Ce jardin nature repose sur 10 critères de conception : essences locales issues de pépinières françaises, mobilier recyclé… » illustre Olivia Conil-Lacoste. Ces critères ont été validés par l’association nationale Noé, également partenaire du bailleur social Immobilière 3F (Action Logement).