La (très) lente renaissance du World Trade Center

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Dimanche 11 septembre, les États-Unis ont commémoré le quatrième anniversaire des attentats de 2001. Quatre ans après, le site des tours jumelles n’est qu’un vaste trou béant qui semble adresser un reproche permanent aux planificateurs et aux hommes politiques et l’ambitieuse "Freedom Tower", qui devait dominer la ville du haut de ses 533 mètres, est restée au stade virtuel.

Dès sa conception, dans l'émotion créée par l'immense traumatisme subi par les Etats-Unis, l'effort de reconstruction, marqué par de nombreux faux départs, s'est enlisé dans les intérêts contradictoires et une rhétorique politique souvent creuse. Le Wall Street Journal résumait la situation dans un récent éditorial, en évoquant "la mort d'un rêve".

Ainsi, le 4 juillet de l'an dernier, lors d'une cérémonie solennelle riche de symboles patriotiques à l'occasion de la fête nationale américaine, le gouverneur de New York, George Pataki, posait la première pierre de la "Tour de la Liberté", qui devait être le gratte-ciel phare du nouveau site.

"Que cette Tour de la Liberté montre à tous que le symbole de ce que nos ennemis ont voulu abattre - notre démocratie, notre liberté, notre mode de vie - s'élève encore plus haut qu'avant", s'était-il exclamé.

Mais, depuis cette date, les travaux n'ont toujours pas commencé à l’exception de l’installation d’une dalle commémorative en granite de 20 tonnes. Mais manque de chance, la police a jugé que le bâtiment ne pourrait pas résister à une éventuelle attaque terroriste et a réclamé une révision des plans. Du coup, la dalle va devoir être déplacée...

Ce n’était là qu’un épisode de plus car la tour originelle dessinée par Daniel Libeskind a été maintes fois revisitée, notamment par David Child, l’architecte du promoteur Larry Silverstein. Alors qu’on pensait qu’elle pourrait être terminée en 2006, les autorités parlent désormais d’une livraison avant 2010 ou 2011.

Une chose est sûre, la nouvelle cérémonie de pose de la première pierre de la "Freedom Tower" aura lieu dans six mois, ont annoncé le gouverneur de l'Etat de New York George Pataki et le maire de la ville Michael Bloomberg. A suivre !

J-P D.

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