Le contournement routier de Tarbes vient de franchir une nouvelle étape, bien à l’heure sur son planning prévisionnel. Vendredi 28 septembre deux voies du tronçon numéro un ont été ouvertes à la circulation. Les automobilistes vont pouvoir rouler sur un enrobé tout neuf en attendant de pouvoir le faire sur la totalité des 6,7 km de la nouvelle route, dont la mise en service est prévue pour le 31 mai 2013. « Nous sommes dans les temps » se félicite Cyril Bouzigues, chef du projet, qui a déjà résolu la difficulté majeure du chantier : le « point triple » un ouvrage d’art où se croisent trois routes et une voie ferrée.
Pas de grandes originalités techniques pour ce contournement de Tarbes, mais une particularité financière : ce petit tronçon est la première route de France réalisée dans le cadre d’un Partenariat Public Privé (PPP). En effet le Conseil Général des Hautes Pyrénées en a confié la maîtrise d’ouvrage à Hautes Pyrénées Rocades Tarbaises, un GIE constitué par Spie Batignolles via sa filiale Mallet (21,5% du capital), le groupe NGE (21,5%) Demathieu et Bard (12%) et la Caisse des dépôts et consignations (45%). À lui la charge de la réalisation d’un coût estimé de 36 millions d’euros, l’entretien courant et les éventuelles réparations. Pas de péage, mais un loyer versé par le seul Conseil Général d’un montant de 3,23 millions d’euros par an pendant 20 ans. « Le recours au PPP a été un facilitateur » estime Michel Pélieu, président du Conseil Général des Hautes-Pyrénées, qui étudie cette rocade depuis 20 ans. D’ailleurs les acquisitions foncières avaient déjà été effectuées depuis longtemps et n’ont pas été intégrées au contrat. « Un chantier comme celui-ci c’est difficile à financer pour un département comme le nôtre. Dans ce cas précis le PPP fonctionne très bien. Ce n’est pas le cas pour d’autres types d’infrastructures qui, à mon avis, sont moins bien adaptées à ce financement ».
À terme la rocade devrait accueillir de 8000 à 10 000 véhicules par jour, dont 7% de poids lourds.