« Initialement de 37,7 millions d’euros, le budget 2020 a été réduit à 21,6 millions d’euros, d’une part à cause des arrêts sur les chantiers qui leur ont fait prendre deux à trois mois de retard et d’autre part à cause d’un léger freinage sur certains projets afin de gérer le budget en bon père de famille face aux incertitudes liées à la pandémie », résume pour Le Moniteur David Lefranc, directeur de l’aménagement et de l’environnement du grand port maritime de Dunkerque.
Si tout va bien, les 16 millions d’euros non investis en 2020 seront heureusement dépensés dès cette année pour continuer à moderniser le port et le préparer à accueillir davantage d’entreprises et de marchandises. Le conseil de surveillance a en effet approuvé en novembre 2020 un budget d’investissement de 51 millions d’euros. « Malgré les pertes liées à la pandémie nous allons pouvoir continuer à investir massivement grâce aux 27 millions d’euros promis par le plan de relance portuaire 2020-2022 pour accompagner plusieurs de nos projets », se félicite David Lefranc.
- 13 millions d’euros seront investis pour poursuivre la livraison des grandes plateformes logistiques et industrielles : 8 millions d’euros pour zone la phase 2 de la zone grande industrie (80 ha), 2 millions d’euros pour la Zone Dunkerque logistique international sud, et 3 millions d’euros pour la finalisation de la préparation des accès terrestres et ferroviaires de la plateforme SNF.
- 19 millions d’euros seront eux consacrés au démarrage des premières opérations du projet stratégique 2020-2024, dont 10 millions d’euros pour le prolongement du dry-port, projet ferroviaire éligible au plan de relance. Le comblement de la darse céréalière entre le quai de Grande-Synthe Est et l’appontement QP2 et le démarrage des travaux de remplacement de la passerelle RoRo1 et l’extension et la protection du port de service consommeront les 9 millions d’euros restants.
- 4 millions d’euros seront investis pour poursuivre les études relatives au gigantesque projet CAP 2020 (première tranche estimée à 300 millions d’euros). « Ces études seront aussi soutenues par le plan de relance. Nous espérons pouvoir poser le dossier de demande d’autorisation en avril et choisir la maîtrise d’œuvre cette année pour pouvoir démarrer les travaux préparatoires pour 2023 », se félicite David Lefranc.
- 6 autres millions seront par ailleurs investis pour continuer les aménagements notamment via des études concernant les futures zones chimie, la route interindustrielle ou zone grande industrie 2. « Le fait d’avoir été labellisée site « clef en main » par le gouvernement a donné beaucoup de visibilité à notre zone grande industrie (125 ha au total). Des acteurs de la mobilité électrique sont notamment très intéressés. Nous sommes déjà en train de réfléchir à la création de plus de 200 nouveaux hectares de nouvelle zone prête à l’usage pour les entreprises », projette le directeur de l’aménagement.
- avec 9 millions d’euros de gros entretien programmés, le port affiche la volonté de continuer en parallèle à ces projets à maintenir son patrimoine avec un programme de gros entretien sur ses ouvrages : quais, écluses, ouvrages fluviaux et mise aux normes du bâti.