La dernière réalisation en date, c’est un second portique, il est entré en exploitation le 11 juin dernier sur le terminal n° 2. Cet investissement de 4,5 millions d’euros a été financé par la société Lyon Terminal, filiale de CNR, qui exploite la plate-forme portuaire lyonnaise. L’objectif est de fiabiliser la manutention des conteneurs et d’abaisser les coûts d’exploitation.
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Plein d’énergies
Deux autres projets viennent d’être lancés. Un « quai des énergies » va être aménagé à l’entrée du port. Cette station comprendra six bornes de recharge d’hydrogène vert, d’électricité verte et de biogaz. L’hydrogène sera directement fabriqué sur place à partir d’eau et d’électricité renouvelable fournie par CNR. La station disposera d’une capacité de 80 kg d’hydrogène par jour.
Une borne rapide d’une puissance de 50 kW et une borne ultrarapide de 350 kW permettront de faire le plein d’électricité, respectivement en un peu plus d’une heure et en 15 minutes. Deux bornes GNC seront également implantées par Engie qui pilote cet équipement en partenariat avec CNR. La région Auvergne Rhône-Alpes, l’Union européenne et l’Ademe ont participé au financement de cet équipement qui sera mis en service début 2020.
Hôtel logistique et mobilité fluviale
Projet le plus ambitieux, l’hôtel de logistique urbaine a fait l’objet d’une consultation. Le groupement constitué par Lyon Parc Auto (LPA), la Banque des Territoires, Poste Immo et Groupe Serl a été retenu. Deux bâtiments seront construits. Le premier de 26 300 m2 permettra de traiter toute la chaine logistique, de la réception au tri, à la distribution du dernier kilomètre, de la préparation des commandes et des tournées à la distribution urbaine fluviale. Un second bâtiment de 2 000 m2 comprendra notamment un garage réservé aux véhicules innovants, un espace de coworking, des locaux pour start-up.
Cet ensemble immobilier du nom de DKM représente un investissement de 39,8 millions. Il devrait être opérationnel fin 2021. Pour Louis Pelaez, président de LPA, il s’agit de « créer (avec cet hôtel) un modèle économique stable pour la logistique urbaine » et de constituer un réseau avec les cinq espaces logistiques urbains exploités à Lyon par LPA, la Poste et la Serl. Une vingtaine de partenaires, tels que l’IFP-EN, Suez et l’Ademe, sont engagés dans ce projet qui renforce le rôle « de port de services (d’Edouard-Herriot) connecté à la métropole de Lyon », selon le préfet de région, Pascal Mailhos.
Tout l’enjeu est de passer « d’un site à vocation industrielle à un morceau de ville », selon l’expression du maire de Lyon, Gérard Collomb. En renforçant le trafic fluvial, encore trop faible. « On pourrait avoir quatre fois plus de trafic sur le Rhône sans aucun investissement supplémentaire », note Elisabeth Ayrault, P-DG de CNR, qui se fixe pour ambition à horizon 2050 d’améliorer l’intégration paysagère du port et le service aux navigants dans le cadre du schéma directeur en cours d’élaboration.