L’activité du BTP baisserait de 7,3% en volume en 2009, après un premier recul de 3,2% en 2008, selon les traditionnelles prévisions d’activité de LCL de début d’année. Le repli sera plus marqué dans le bâtiment (- 7,7%) que dans les travaux publics – 6%), les deux secteurs ayant régressé respectivement de 3,8% et de 1,3% en 2008.
Dans la construction – qui représente près du quart de la production industrielle et le tiers de la valeur ajoutée françaises – « tout est très mauvais », selon les experts, étant entendu que la situation est « moins pire » dans l’entretien-rénovation où l’activité baisse pourtant sensiblement au fil des mois, passant de + 2,2% en 2007 à + 1,3% en 2008 et 0% en 2009. « Cela correspond à une situation particulièrement dégradée pour un segment robuste ».
C’est dans le neuf que la décroissance serait la plus forte : - 14,6% pour le logement neuf en 2009 après – 7% en 2008 et – 14,1% dans le non-résidentiel après – 8,9% l’an passé. Dans les TP, le recul s’accentue aussi passant de – 1,3% à – 6% entre 2008 et 2009. Dans ce secteur, la situation tient à la dépression tant de la commande publique que de la commande privée.
Compte tenu du poids de la construction mais aussi de l’automobile dans leurs débouchés, les industries de biens intermédiaires souffrent : - 6% en 2009 dans la sidérurgie, - 5% dans le verre plat après – 4% en 2008.
Pourtant, a terme, les experts de LCL/Crédit Agricole sont plus optimiste pour la construction que pour un autre secteur comme l’automobile et jugent plutôt positivement les effets du plan de croissance sur le secteur. Et ils estiment que le Grenelle de l’environnement assurera un relai de croissance à moyen terme.
