La reprise se dessine-t-elle ? En juillet, 34 000 logements ont été autorisés à la construction, soit +0,6% par rapport à juin, après +10,3% le mois précédent. Sur les douze derniers mois, 360 200 permis ont été délivrés, soit 13 300 de plus que lors des douze mois précédents (+3,8%).
Les données communiquées le 28 août par le ministère de l’Aménagement du territoire, dont dépend celui du Logement, indiquent toutefois que la relance du neuf n’interviendra pas cette année. Le mois dernier, seulement « 27 500 logements auraient été mis en chantier, soit 2 900 de moins qu’en juin 2025 (-9,5%, après +44,3% le mois précédent) », explique le ministère. Sur un an, 294 500 logements auraient été commencés (+6%).
Ce niveau reste inférieur à celui préconisé en 2023 par le Secrétariat général à la planification écologique (SGPE). Cette entité rattachée à Matignon estimait le besoin national à entre 302 000 à 360 000 mises en chantier par an.
En 2023 toujours, l’Union sociale pour l’habitat (USH) assurait que la France devait créer chaque année 518 000 logements, dont 198 000 HLM. De son côté, la Fédération des promoteurs immobiliers affirmait que la production annuelle de 450 000 logements neufs étaient nécessaire. En 2024, seulement 263 000 logements avaient été commencés, dont un petit tiers pour muscler l’offre sociale.
La Bretagne, territoire de maires bâtisseurs ?
En termes d’autorisations, plusieurs régions se distinguent. La Bretagne et les Pays de la Loire affichent respectivement une croissance de 13,3% et 13% des permis délivrés ces douze derniers mois par rapport à la même période il y a un an. A un peu plus de six mois des élections municipales des 15 et 22 mars 2026, traditionnel frein à la construction, la dynamique est également positive en Auvergne-Rhône-Alpes (+8,1%) ou encore en Ile-de-France (+7,2%).
Concernant les mises en chantier, la Guyane détient le record national (+31,4%), suivie par la Corse (+25,8%). En Ile-de-France, les démarrages d’opérations résidentielles sont stables (0,9%).
Sur douze mois, le secteur de la maison individuelle reste dans le négatif, aussi bien en termes d’autorisations (-2,8%) que de mises en chantier (-11,4%). L’individuel groupé continue de mieux se porter (+3,8% et +21,8%).
Tombé très bas en 2024, le logement collectif se relève doucement. Le ministère communique une hausse des autorisations de 2,5% et des mises en chantier de 6,4%, tandis que le segment des logements étudiants, seniors et autres produits « en résidence » affiche deux croissances à deux chiffres : + 20,7% pour les permis de construire et +28,7% pour les lancements d’opérations.