Quels que soient les marchés, les chauffe-eau traditionnels régressent. Le contexte est plutôt morose pour cet équipement impacté par un ralentissement dans la construction neuve, comme dans l’existant. Mais si l’année 2010 et le premier semestre 2011, riment avec baisse, chaque technologie rencontre ses spécificités. Le chauffe-eau gaz, principalement positionné sur un marché de remplacement, affiche environ 10 % de recul depuis le début de l’année. Pas mieux du côté des chauffe-eau solaires électriques (Cesi) qui baissent de - 3 % en 2010, selon Uniclima, et - 4,9 % au premier trimestre 2011, selon la Fnas. A l’ère du Grenelle de l’environnement, cet équipement exploitant une énergie renouvelable bénéficie toujours d’un crédit d’impôt plutôt favorable. Mais il a souffert de la confusion avec le solaire photovoltaïque qui a fait l’objet de critiques répétées. D’où un niveau de quantité installée, toujours faible. Le chauffe-eau électrique traditionnel, leader des installations dans le résidentiel, bénéficie d’un parc conséquent de 14 millions de logements, également à remplacer. Mais pour combien de temps ? Car une technologie sort son épingle du jeu : le chauffe-eau thermodynamique avec une insolente progression de 68,1 %, fin mars 2011. Dynamisé par le crédit d’impôt, - même si son arrivée tardive dans ce dispositif a plutôt joué en sa défaveur, le marché du remplacement par des EnR s’étant déjà tourné vers le chauffe-eau solaire individuel -, il est aussi boosté par les nouvelles exigences réglementaires dans le neuf, label BBC comme RT 2012. L’avenir de la production d’eau chaude sanitaire est désormais à regarder du côté des EnR. Et peut-être même dans l’existant au regard de la prochaine directive ErP.

