L’indicateur 2017 de consommation énergétique surfacique en énergie primaire pour les bureaux se situe à 422 kWhEP/m2.an. Une consommation en baisse de 2% par an depuis 2012, en phase avec les objectifs de la Loi de transition énergétique. Le problème, souligné par Loïs Moulas, directeur général de l'Observatoire de l'Immobilier Durable qui présentait mercredi 31 janvier les principaux indicateurs énergétiques et environnementaux des bâtiments tertiaires, c'est que l'objectif de 40% de réduction des consommations énergétiques à l'horizon 2030 implique un indicateur de 257 kWhEP/m².an. "Nous sommes loin du compte aujourd'hui lorsque l'on constate que 66% des bâtiments de bureaux se situent en classe E, F et G de l'échelle DPE", note ainsi Loïs Moulas. Même constat pour les autres classes de bâtiments tertiaires comme les commerces ou encore les bâtiments de logistiques.
En revanche, les bâtiments de bureaux rénovés depuis 2008 et les bâtiments ayant une certification environnementale en construction ou en rénovation ont de meilleures performances énergétiques, respectivement 370 kWhEP/m².an et 398 kWhEP/m².an. Des performances rendues possibles "par un suivi des consommations énergétiques qui se fait de manière de plus en plus fine, et évolue d’un sujet de reporting vers une approche de pilotage énergétique permettant de nouvelles applications telles que l'effacement ou encore les stratégies d'achat d'énergie", explique l'OID.
L'analyse de la base de données de l'OID a ainsi permis d'identifier les principaux facteurs d'influence des consommations, notamment la localisation, la typologie, la certification et les démarches de sensibilisation des occupants, et de constituer des groupes de bâtiments aux profils de consommation similaires.