Avec 9826 procédures collectives ouvertes sur le second trimestre 2022, le niveau de défaillances « s’accélère » d’après la note conjoncturelle réalisée par la société Altarès.
Du 1er avril au 30 juin 2022, il a augmenté de 49 % par rapport à la même période en 2021 après une hausse de 35 % au premier trimestre. « Les niveaux sont au plus haut depuis octobre 2020, note Altarès. S’ils restent inférieurs à ceux de 2019, année de référence pré Covid, l’écart se resserre. Avec 800 entreprises qui tombent en défaut chaque semaine, les courbes laissent présager un total de 37 000 défauts sur l’année 2022. »
Situation tendue dans le TP et second-oeuvre
Dans le secteur de la construction, les défaillances progressent moins vite que la moyenne nationale (+24%). Et « elle enregistre toujours un millier de défauts de moins qu’en 2019 à la même période. » C’est le gros œuvre qui résiste le mieux (+13 %), notamment grâce à la construction de maisons individuelles (+9 %). « La récente liquidation de Geoxia (Maisons Phénix) n’entraîne pas tout le secteur à la baisse. »
Dans le second œuvre (+47,4%), la situation est plus tendue dans les travaux d’isolation, de menuiserie bois et PVC et d’installation d’équipements thermiques. Dans les travaux publics (+67%) la dégradation est tirée par les travaux de terrassement.
Hausse dans le négoce
La situation se dégrade très nettement aussi dans le commerce de gros (+31%) et plus particulièrement dans la distribution bâtiment. Le nombre de négoce défaillants grimpe de 63 %, passant de 35 à 57 entreprises touchées.