« L’entreprise est un foyer économique, mais aussi un écosystème social qui se doit de mieux conjuguer les intérêts et les objectifs financiers et humains. Et ce, d’autant que les attentes sociétales sont de plus en plus fortes, notamment au sein des jeunes générations. Le développement durable et la RSE ne peuvent donc se limiter à des approches conceptuelles ou à des rapports de fin d’année. C’est un mode de vie au sein d’une organisation qu’il nous faut, selon les cas, inventer ou développer par l’intermédiaire de pratiques quotidiennes, tangibles et observables.
Dans tous les secteurs d’activité, dont le négoce, les leaders ont au moins une responsabilité morale : s’impliquer activement et contribuer ainsi à la modélisation des bonnes pratiques. On peut imaginer qu’ils soient soutenus dans cet effort par les organisations professionnelles qui peuvent constituer des vecteurs d’essaimage intéressants.
Le problème le plus difficile posé aux entreprises est peut-être d’inventer un autre rapport au temps et à l’espace : au temps parce que nos activités nous concentrent tous sur le court terme, échéance qui ne correspond pas vraiment aux exigences de la RSE ; à l’espace, car cette concentration est axée sur nos partenaires directs, clients et fournisseurs. Il nous faut apprendre à voir plus loin et plus large.L’enjeu principal pour le négoce, très majoritairement constitué de PME, me semble le recrutement, particulièrement important dans ce métier fondé sur l’échange et le relationnel. L’intégration de démarches RSE peut constituer un atout puissant de visibilité et d’attractivité pour les jeunes de plus en plus attentifs à cette problématique. »