Le nombre de crédits octroyés a baissé de 4,1% en 2008 pour atteindre le chiffre, qui reste élevé, de 7 millions, selon le communiqué.
Plus précisément, le nombre de crédits immobiliers a diminué de 12,7% par rapport à 2007, qualifiée d'"année record", et celui des crédits à la consommation de 1,75 %.
Pour autant, "la France a réussi en dépit de la crise financière à maintenir une production très importante", a estimé le professeur d'économie Michel Mouillart, l'auteur de cette étude, lors d'une conférence de presse. En outre, le recours au crédit, notamment en faveur de l'accession à la propriété, a continué à progresser au point qu'à fin 2008, plus d'un ménage sur deux (52,6%) détenait au moins un crédit.
Pour M. Mouillart, la baisse observée en 2008 est davantage liée à un repli de la demande, en lien avec l'appréciation portée par les ménages sur leur situation financière, qu'à une contraction de l'offre.
En effet, "les ménages sont plus nombreux en 2008 à ressentir une dégradation de leur situation économique et professionnelle", 48,8% d'entre eux estimant qu'elle s'est dégradée au cours des six derniers mois, contre 27,1% en 2001 et 41% en 2007.
En revanche, "on n'a pas l'impression que les établissements de crédit ont modifié leur système de scoring ou de notation de crédit", affirme M. Mouillart. Au contraire, "les conditions de crédit se sont formidablement améliorées depuis quelques mois", les taux d'intérêt ayant "perdu 55 points de base depuis novembre".
Signe que les ménages sont inquiets de l'avenir, les intentions de recours à de nouveaux crédits en 2009 sont "au plus bas depuis 10 ans avec seulement 4,8%" d'entre eux qui déclarent vouloir souscrire un crédit immobilier.
Cette enquête, la 21ème depuis la création de l'Observatoire en 1989, a été réalisée par voie postale par la Sofres en novembre 2008 auprès d'un échantillon de 6.690 ménages.