Bpifrance Le Lab a publié jeudi 7 janvier sa 72 ème enquête de conjoncture auprès des PME. Réalisée auprès de 5178 entreprises, elle confirme l’ampleur du choc économique consécutif à la crise sanitaire et le rôle d’amortisseur des mesures de soutien public. Mais surtout elle montre que les entreprises, particulièrement dans le BTP, s'estiment armées pour 2021.
« La part des entreprises déclarant faire face à des difficultés insurmontables n’est que de 3 % et plus de la moitié des PME jugent leur trésorerie suffisante pour faire face à la crise », note Philippe Mutricy, directeur des études de Bpifrance. "Pour 2021, les perspectives d’embauche et d’investissement se redressent, signe que les PME gardent le cap."
48% des PME anticipent un retour rapide à la normale
Ainsi, si les PME du secteur de la construction anticipent une baisse de 10 % de leur chiffre d’affaires en 2020 (contre 13 % tous secteurs confondus) et que 11 % d'entre elles déclarent avoir rencontré des difficultés d’accès au crédit de trésorerie (proportion toutefois en baisse de 2 points sur 1 an), un peu plus de la moitié des PME jugent leur trésorerie suffisante pour surmonter la crise. Cette proportion grimpe même à 61 % pour les entreprises des Travaux publics.
Côté emploi, les PME du BTP se sont montrées un peu plus résilientes que la moyenne : le solde d’opinion sur l’évolution des effectifs ne perd "que" 22 points à -1 (contre une baisse de 26 points à -7 tous secteurs confondus). Les difficultés de recrutement y sont toujours élevées bien qu’en recul (80 % des dirigeants déclarent y faire face contre 65 % pour l’ensemble des secteurs). Et sur un an, les dépenses d’investissement enregistrent un repli aussi marqué que la moyenne (-26 points à -19 contre -27 points à -21 pour l’ensemble).
Mais 69 % des PME du Bâtiment prévoient de maintenir leurs projets d’embauches et 58 % leurs projets d’investissements (contre respectivement 58 % et 51 % tous secteurs confondus et pour les seules PME des Travaux publics). Les PME des Travaux Publics se montrent plus enclines à reporter leurs projets mais ne sont qu’une très petite minorité à prévoir de les annuler (6 % pour les embauches et 5 % pour les investissements contre 15 % et 13 % pour l’ensemble des secteurs).
Bilan : 48 % des PME du secteur de la construction anticipent un retour rapide de leur activité vers un niveau normal ou l’ont déjà retrouvé, et la même proportion prévoit une reprise plus difficile (contre respectivement 35 % et 61 % tous secteurs confondus).
