La Grèce, l'Irlande, la Belgique et la France sont les "lanternes rouges" européennes pour l'ouverture du marché de l'électricité, avec le maintien d'une domination écrasante d'un seul producteur, selon des chiffres publiés par Eurostat pour l'année 2000.
En Grèce comme en Irlande, le principal opérateur était à l'origine de 97% de la production d'électricité, selon Eurostat. En Belgique, la part de marché du producteur dominant était en 2000 de 91,1%, contre 90,2% pour EDF en France. Par contraste, le principal producteur national ne détenait que 23% du marché en Finlande, 33% en Autriche, 34% en Allemagne, 36% au Danemark.
Le Royaume-Uni, les Pays-Bas et l'Autriche comptaient pour leur part le plus grand nombre de compagnies ayant réussi à dépasser plus de 5% du marché national. Eurostat rappelle qu'à la fin de 2000, quatre pays de l'UE avaient totalement ouvert à la concurrence le marché de l'électricité (Allemagne, Finlande, Suède, Royaume-Uni). Dix présentaient un degré d'ouverture du marché compris entre 30 et 45% (Belgique, Danemark, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, et Portugal). La Grèce ne devait lancer la libéralisation de son marché qu'en février 2001. Selon les statistiques, l'Allemagne était le principal producteur d'électricité de l'UE, avec 21,6% du total européen, contre 20,9% pour la France et 14,5% pour le Royaume-Uni. La France était le principal exporteur net (69.479 GWh) de l'Union européenne, loin devant l'Autriche (1.296 GWh). Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE se sont mis d'accord pour donner une nouvelle impulsion à la libéralisation de l'électricité au sommet de Barcelone en mars dernier, en décidant d'ouvrir à la concurrence l'ensemble du marché des professionnels d'ici la fin 2004.