Notre groupe s'intéresse aux plates-formes de la dernière génération à proximité des grands axes de production et de consommation. Nous privilégions la région parisienne, lyonnaise et l'Est de la France. Sur le parc actuel, qui atteint 13 millions de mètres carrés en Ile-de-France, les deux tiers ne correspondent pas à cette définition. Ce sont des hangars où l'on stocke des produits mais où on ne les transforme et on ne les conditionne pas. La logistique de la nouvelle génération, au contraire, suppose des réserves importantes en main-d'oeuvre, dont certaines sont très spécialisées, par exemple pour la gestion de systèmes informatiques.
L'externalisation des fonctions logistiques des industriels a eu des conséquences sur l'immobilier car elle s'est accompagnée de la reprise des personnels travaillant aux achats, de la mise en place de nouveaux systèmes informatiques, du regroupement de plusieurs sites dispersés vers un nouveau site de plus grande taille...
Est-il exact que l'on assiste à un rapatriement de ces fonctions chez les industriels ?
Il y a eu un fort mouvement d'externalisation fin 2001. Nous n'avons pas constaté chez nos clients de réinternalisation. En revanche, ceux qui veulent externaliser se posent la question et cherchent à optimiser eux-mêmes la fonction en interne. Ceux qui ont franchi le pas ne reviennent pas en arrière. Ne serait-ce que parce qu'ils se sont séparés des 200 ou 250 personnes en interne qui travaillaient sur ce secteur. Il faut savoir aussi que le taux d'externalisation est de 30 à 40 % seulement en France, alors qu'il est le double en Hollande et en Grande-Bretagne.