Au moment où l'on inaugure les premiers travaux de Lyon-Turin, Robert Lohr, président du groupe qui porte son nom, est enfin consacré. En effet, son Modalohr a été retenu pour le fret sur Lyon-Turin et son Translohr équipera le tramway sur pneus de Clermont-Ferrand. A quelques semaines d'intervalle, le groupe familial alsacien Lohr recueille les fruits de treize années d'innovation et de recherche et développement. Un effort qui aura mobilisé 45 millions d'euros d'investissements.
Tramway de marchandises
Dès 2002, les premières commandes sur Modalohr et Translohr totalisent 75 millions d'euros ; soit la moitié du chiffre d'affaires réalisé dans l'activité traditionnelle du groupe, leader mondial des remorques dédiées au transport d'automobiles par camions. « En terme de commandes, nous devrions atteindre dès 2003 l'équilibre entre les deux activités », espère le P-DG Robert Lohr.
Cet espoir repose en partie sur l'Italie : l'Alsacien a répondu à la consultation pour le tramway de Padoue. Dans le cadre du programme de piétonisation d'une ville, il présentera officiellement, en mai prochain, un concept révolutionnaire de rames de tramway de marchandises pour la desserte des commerces.
Le groupe s'intéresse aussi au transport urbain et périurbain. A la faveur du projet de tram-train Strasbourg-Molsheim, et dans le cadre d'une alliance avec Siemens, il entend proposer une offre adaptée à ce mode de transport, sur lequel il fonde ses premiers espoirs en région parisienne ; Translohr accompagne également les réflexions du conseil général du Bas-Rhin sur le premier tram sur pneus interurbain de France, qui relierait Strasbourg à Wasselonne.
Au Japon, Lohr entend reproduire le concept de site pilote sur lequel il a construit sa notoriété française dans le tram sur pneus : il ouvrira en 2003 une ligne expérimentale à Kyoto avec le groupe Mitsui.
Il s'impliquera dans la réalisation des infrastructures de navettes ferroviaires transalpines à partir de 2005.
