MANTES-LA-JOLIE Au secours du logement privé

500 logements concernés par un PRI ou un plan de sauvegarde

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D'un côté, des copropriétés en difficulté dans le quartier du Val-Fourré, de l'autre, plusieurs centaines de logements dégradés en centre-ville, malgré les trois opérations programmées d'amélioration de l'habitat, qui ont déjà permis d'améliorer la situation (1). Face à cette situation, l'Etablissement public d'aménagement de Mantes Seine aval (Epamsa) a décidé d'intervenir sur le parc privé de Mantes-la-Jolie, dans le droit fil de la loi SRU et dans le cadre du grand projet de ville, en mettant en oeuvre deux types d'action ciblées : la mise en « périmètre de restauration immobilière » (PRI), pour six ans, du centre de Mantes-la-Jolie, et le lancement de trois « plans de sauvegarde », sur la même période, visant chacun une copropriété particulièrement en difficulté du Val-Fourré.

Un PRI pour le centre-ville

Là où l'incitation (les Opah) n'a pas suffi, le PRI permet à l'établissement public d'aménagement de se substituer aux propriétaires défaillants. Les 250 logements visés sont en cours d'évaluation. En fonction de critères de sécurité, salubrité, confort, ceux en mauvais état seront signalés par dossier à la préfecture pour que celle-ci déclare les travaux d'utilité publique. Passé un délai de grâce, les logements concernés seront soit rachetés par l'Epamsa ou cédés à des investisseurs. Le plan s'accompagne de mesures sociales pour permettre le maintien dans les lieux ou le relogement de l'occupant.

Réalisation d'un diagnostic technique

Il y a très peu de vacance et ces dernières années, en vertu de son droit de préemption, l'établissement public a déjà acquis cinq immeubles (logements et commerces).

Au Val-Fourré, l'action entreprise vise à soutenir les copropriétaires plutôt qu'à les relayer. Trois copropriétés (250 logements) sur douze ont été identifiées comme étant en difficulté à la suite d'un diagnostic technique, réalisé en 2001, associant la mairie : plus de 30 % des charges ne sont pas recouvertes, de gros travaux doivent être réalisés, les copropriétaires et le syndic s'affrontent.

Une première commission des plans de sauvegarde a eu lieu, en mai, en préfecture (voir encadré). Parallèlement, la commission permanente du conseil régional a été sollicitée pour subventionner l'exécution de mesures urgentes : réparation des ascenseurs, poursuite des mauvais payeurs. A l'inverse, des actions préventives seront menées à l'égard des neuf autres copropriétés plus saines.

(1) Environ mille logements et 100 commerces rénovés et réhabilités depuis 1997.

PHOTO :

Sur les 8 000 logements du Val-Fourré, 1 000 sont des copropriétés privées. Certaines d'entre elles sont confrontées à de sérieuses difficultés : système électrique non raccordé à la terre, plomberie vétuste, ascenseurs défaillants, maçonnerie dangereuse, entrée à l'abandon et non sécurisée...

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