Marché du véhicule industriel 2003 s'annonce difficile

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Après les crus exceptionnels de 2000 et 2001, le marché du transport routier a connu une année 2002 laborieuse et l'exercice 2003 s'annonce peu encourageant. En effet, la grande majorité des experts cités dans la récente étude de l'Observatoire du véhicule industriel estiment, d'une part, que le nombre de défaillances est en augmentation et, d'autre part, que la concurrence sur le marché du transport international continuera à exercer de fortes pressions sur les entreprises françaises.

2002, année du retournement

Le marasme du marché des transports n'est pas sans répercussions sur les ventes de véhicules industriels (VI). Le mouvement initié dès le début 2002, avec un premier semestre à -13 %, s'est confirmé sur les mois suivants pour terminer avec une baisse de 10 % sur l'année. L'année 2002 est donc celle du retournement.

Le marché, en croissance continue depuis 1993 (à l'exception de 1997 où il a baissé de 10 %), est passé de 57 700 à 51 625 immatriculations (estimation sur les 11 mois de 2002), soit un recul de 6 100 immatriculations.

Immatriculations : des baisses à deux chiffres

Avec une baisse d'environ 3 % par rapport à 2001, les immatriculations de véhicules d'occasion résistent mieux que celles des véhicules neufs à -10 %, ramenant ainsi le rapport entre VO (occasion) et VN (neuf) au niveau de 2001 avec un ratio à 1,08.

Les immatriculations de VUL (véhicules utilitaires légers), en chute de 12 % à fin novembre, ont subi les mêmes tendances que les immatriculations de véhicules neufs. Cependant, chez les concessionnaires de véhicules industriels, cette chute est moins forte à -4,5 %. Le rapport porteurs-tracteurs est, pour la deuxième année consécutive, favorable aux porteurs avec environ 2 000 véhicules de plus.

Une baisse de 11 % prévue en 2003 pour les véhicules utilitaires

L'an passé, l'écart entre les deux types de véhicules s'est creusé passant de 1 800 à 2 000 : les prolongations de location financière, la fin de la période d'équipement des loueurs et le ralentissement des échanges internationaux ont fortement dégradé le marché du tracteur. En deux ans, son volume a baissé de 18 % alors que le porteur ne perdait que 4 %.

Pour le parc VI, le ralentissement de l'économie et, en particulier du BTP, a pesé lourd sur les achats de véhicules : l'an dernier, 84 % des achats ont porté sur le remplacement (contre 80 % en 2001) et 16 % seulement pour développer les parcs (1). Pour 2003, l'Observatoire du véhicule industriel prévoit une baisse de 11 % des immatriculations

La situation économique générale, les problèmes d'ordre structurel que rencontre le monde du transport et les carnets de commandes des concessionnaires en baisse de 9 % en décembre (porteurs ou tracteurs) poussent les experts à peu d'enthousiasme et à la prudence. De plus, ils ne peuvent compter sur l'arrivée de nouveaux modèles pour encourager les ventes.

Les experts anticipent donc une baisse de 8 % des porteurs et de 12 % pour les tracteurs, portant les prévisions d'immatriculations pour 2003, respectivement à 24 450 et 21 550 pour un total de 46 000 unités, soit 11 % de moins qu'en 2002. Un niveau qui sera même inférieur à celui de l'année 1998.

(1) Ces chiffres confirment les résultats obtenus en juin dernier.

GRAPHIQUE :

Immatriculations de véhicules utilitaires légers 1995-2002

Source : CCFCA et DAEI-SES

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