La Villa Méditerranée et le Mucem voisin partagent un système innovant de chauffage et de rafraîchissement fonctionnant par eau de mer. Déjà en service à Monaco et sur deux bâtiments de la cité phocéenne, le procédé consiste à utiliser de l’eau de mer, afin d’en prélever les calories l’hiver ou les évacuer l’été. Affichant un EER (Energy Efficiency Ratio) de 5, il ouvre des perspectives prometteuses en termes d’économies d’énergie.
Le système qui, ici, a été conçu par le bureau d’études Garcia Ingénierie, utilise comme hypothèse de départ une différence de température de 5°C entre l’eau aspirée et l’eau rejetée. La température de rejet étant de 30°C, il prélève de l’eau à 25°C. Pour respecter cette valeur maximale, l’aspiration s’effectue à 7 m de profondeur, à environ 12 m de la digue. L’eau est aspirée au moyen de trois pompes, dont deux fonctionnent en cascade et une en secours, puis passe sur deux échangeurs. Le débit d’eau de mer est de 2 x 204 m3/h.
La production de froid est assurée par deux groupes de 1 MW, et la production de chaleur par deux groupes de 1,2 MW.
Les canalisations en béton à âme en tôles ont été immergées dans la rade de Marseille par une entreprise spécialisée. Une étude a permis d’optimiser l’implantation en fonction des courants marins. Leur diamètre de 1 m a été surdimensionné pour permettre une inspection régulière par un plongeur. La filtration comporte trois étages?: le premier est situé sur la tête de puisage en mer, le deuxième est assuré par les crépines d’aspiration des pompes et le troisième est constitué par un filtre automatique. Pour résister à l’eau de mer, les équipements sont réalisés en inox ou en titane et les canalisations de raccord en PEHD.
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