Métropole lilloise : un marché tertiaire toujours en berne

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L'heure n'est toujours pas à la fête chez les professionnels de l'immobilier. Avec seulement 152 000 m² SP placés, le millésime 2024 a confirmé le lourd poids du contexte économique sur le marché tertiaire de la métropole lilloise (Nord) selon une étude de l'OBM. La moitié du volume des ventes s'est opérée dans la seconde main, 45 % dans le neuf et seulement 5 % via les comptes propres.

« Beaucoup de décisions, venant notamment des grandes entreprises, ont été reportées en raison de la conjoncture et de l'instabilité politique », pointe Xavier Delecroix, directeur régional associé de BNP Paribas Real Estate. L'absence de comptes propres et la baisse des transactions de plus de 2 000 m² - seulement 13 en 2024, contre une vingtaine en moyenne - « sont les deux principales raisons du recul du marché », poursuit-il.

Pénurie redoutée. Côté loyers, la hausse se poursuit. Le loyer prime moyen dans le neuf s'établit à 280 euros/m². Quant aux stocks, la pénurie est redoutée, toujours dans le neuf. Seuls 88 000 m² sont dans les cartons, ce qui représente à peine plus d'un an de stock. A contrario, le bureau de seconde main « a de beaux jours devant lui » avec 300 000 m² disponibles.

Deux tendances viennent adoucir le tableau. Les investissements ont en effet progressé de 20 % avec 198 M€ (dont deux tiers dans la seconde main), contre 165 M€ en 2023. Autre bon point, le marché de l'immobilier industriel signe un nouveau record avec 234 000 m² transactés dont quatre opérations de plus de 10 000 m². Lille reste le deuxième marché tertiaire en région, derrière Lyon. Pour 2025, les professionnels du secteur s'attendent à une tendance semblable à celle de 2024.

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