Seniors, actifs et étudiants sont les prochaines cibles de Nexity. Le 13 octobre lors d'une conférence, le promoteur immobilier a annoncé la création d’un pôle "immobilier géré", avec à sa tête Frédéric Verdavaine, rassemblant les activités de coliving et les résidences Studéa et Domitys.
L’objectif : répondre à la pénurie de logements qui touche ces trois catégories de population. « Les étudiants sont 2,7 millions en France, seulement 7% vivent en résidences étudiantes et plus de la moitié ont des logements qui ne sont plus adaptés à leurs usages », décrit Frédéric Verdavaine.
Même constat du côté des seniors : ils sont 13,4 millions mais seulement 60 000 vivent dans des résidences, « il faut leur proposer des logements qui leur permettent de continuer à vivre en toute indépendance », ajoute-t-il. Quant aux actifs qui recherchent une solution flexible pour s’adapter au monde du travail, Nexity estime qu’1,6 million seraient intéressés par le coliving mais « seulement 2 500 lits sont disponibles », selon le dirigeant.
Des établissements résilients face au Covid-19
Pour répondre à cette demande, Nexity veut enrichir son offre dans l’immobilier géré. Le groupe intervient alors en tant qu’exploitant d’une résidence achetée par un investisseur. Il s'est beaucoup développé dans ce domaine, notamment en prenant le contrôle au printemps 2018 d’Aegide-Domitys. Le nouveau pôle dédié à ces activités doit permettre de structurer l’offre et d’attirer les investisseurs vers ces actifs qui ont plutôt bien résisté à la crise sanitaire.
« Le Covid-19 a été un révélateur des problématiques auxquelles répondent les produits gérés. La résilience du modèle a été validée, 88% des résidents seniors considèrent qu’habiter en résidence leur a permis de mieux vivre le confinement », se félicite Frédéric Verdavaine.
Les taux d’occupation des résidences seniors ont tout de même diminué durant le confinement, Nexity espère retrouver ses niveaux antérieurs au Covid-19 « d’ici la fin de l’année ».
Les établissements Studéa ont, quant à eux, retrouvé des taux d’occupation similaires à ceux de l’année dernière à la même époque. Et si la crise sanitaire a entraîné une diminution de la clientèle étrangère, celle-ci a été compensée par la demande des Français. Les actifs de coliving ont également bien résisté au Covid-19, Nexity assure que leurs taux d’occupation n’ont pas diminué.
Multiplier les services dans les résidences
Pour le groupe, la priorité est désormais d’accroître son offre de services, notamment dans les résidences étudiantes Studéa. Nexity a ainsi lancé un partenariat avec Wizbii pour aider les jeunes occupants à trouver un emploi et travaille avec Apsytude, une organisation de psychologues, pour leur apporter un soutien psychologique.
Du côté de l’offre aux seniors, « notre priorité est d’avoir une couverture nationale », assure Frédéric Verdavaine. 120 résidences seront ouvertes fin 2020 et 25 projets sont actuellement à l’étude. Nexity veut également développer des cabines de télémédecine pour faire face aux déserts médicaux. Le service est actuellement testé dans deux résidences Domitys.
Enfin, le groupe a signé en 2018 un partenariat avec Urban Campus, une enseigne de coliving, et il envisage d’augmenter sa prise de participation. Là encore, Nexity veut développer son réseau d'établissements : Urban Campus prévoit d’ouvrir 30 nouvelles résidences en Europe dans les cinq prochaines années.
