L'entreprise sociale pour l'habitat (ESH) Mésolia, qui compte 18 000 logements en Nouvelle-Aquitaine et 2 060 en Occitanie, intensifie sa stratégie de mutualisation et accentue son intervention sociale. En 2016, le groupe, qui avait jusque-là recours aux fusions pour consolider sa présence locale -passant d'un patrimoine de 9 000 à 20 000 logements en cinq ans -, avait opté pour une autre méthode. Il s'était associé au bailleur Aquitanis via la SAC Coo. Pairs pour mutualiser la plate-forme d'appel et la prospection foncière, et pour fonder un syndic solidaire. Même démarche encours actuellement en Occitanie, où est constitué un groupement d'intérêt économique de collaboration avec Tarn-et-Garonne Habitat. « Nous allons les aider à produire, et ils vont nous aider sur place à gérer nos logements. Nous allons aussi créer un groupement d'achats », détaille Emmanuel Picard, directeur général de Mésolia.
La santé par l'habitat. Malgré l'impact de la loi de finances 2018 et la réduction des loyers qui occasionne une baisse de revenus de 7 M€ par an pour l'ESH, Mésolia augmente sa production. Plus de 1 000 logements vont être construits cette année, autant en 2020, et 700 en 2021. L'ESH réalise chaque année 200 logements répondant à des besoins spécifiques : habitats partagés pour familles monoparentales dans le nouveau quartier Brazza à Bordeaux (livraison 2021), appartements pour personnes avec un handicap lourd à Mérignac (livraison 2021), hébergements d'urgence dans les zones rurales, à Blaye et Saint-André-de-Cubzac en Gironde (réflexion en cours) … La fusion d'Arcade, groupe auquel appartient Mésolia, et VYV, premier acteur mutualiste de santé et protection sociale en France, en janvier, renforce l'axe de développement de l'ESH : la santé par l'habitat. Cette stratégie nécessite d'accroître son endettement, qui va passer de 42 % aujourd'hui à 50 % dans les années à venir.
