C'est une tendance lourde : les marchés du parquet et du sol stratifié ne progressent plus, voire régressent. Depuis 2008, la consommation française de parquet s’est contractée de près de trois millions de m², pour s’établir en 2012 à un peu plus de 13 millions de m². Spécificité française par rapport au reste de l’Europe, le parquet massif résiste avec 66 % de PdM, même si en tendance le contrecollé progresse. Une partie importante du marché du parquet passe par les GSB qui ont un positionnement prix agressif avec des produits importés de Chine et d’Europe de l’Est. Conséquence, la production française de parquets a reculé de 9 % en 2011 et d’environ 5 % en 2012. Un nouveau phénomène s’observe, un léger recul des importations chinoises au profit d’importations venant d’Europe de l’Est. Un rééquilibrage qui peut s’expliquer pour des raisons environnementales, qualitatives, mais aussi économiques, le prix des produits chinois égalant désormais ceux d’Europe de l’Est. De son côté, le marché des stratifiés a atteint un plateau depuis plusieurs années, aux alentours des 41 millions de m² vendus en 2011. Le secteur est beaucoup moins exposé aux importations asiatiques, le coût de la main-d’œuvre ne représente qu’environ 10 % du prix final. Ce marché est aussi largement capté par les GSB. Ce qui tend à organiser l’offre avec d’un côté un très large marché entrée de gamme, et de l’autre un marché moyen/haut de gamme très concurrentiel. En 2012, les sols stratifiés ont perdu des parts de marché dans les segments tertiaire, commerce et hôtellerie : avec les restrictions budgétaires, les maîtres d’ouvrage s’orientent vers des solutions moins onéreuses, et notamment les sols PVC qui ont énormément évolué en terme de rendu esthétique depuis quelques années.



