Participer à l’isolation des façades

Thermique - Grâce à leur formulation, les bétons isolants participent à la réduction des ponts thermiques sur les voiles de façade.

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Avec l’entrée en vigueur de la RT 2012, les bétons dits « isolants » ont tout pour séduire. Sylvie Lecrux, responsable développement produits au service marketing de Cemex, en est convaincue : « Les clients se précipitent sur les bétons à propriétés thermiques qui leur permettent de conserver les habitudes sur les chantiers. » Qu’il s’agisse de l’Insularis Xi de Cemex, du Thermedia de Lafarge ou du Thermovoil d’Unibéton, ces bétons sont mis en œuvre dans des banches traditionnelles et associés à une isolation thermique par l’intérieur. Conformes à la norme NF EN 206-1, ils sont structurels et en béton prêt à l’emploi. « Ils répondent à la RT 2012 qui exige de limiter les ponts thermiques en fixant un coefficient de transmission thermique linéique moyen des liaisons entre les planchers intermédiaires et les murs donnant sur l’extérieur inférieur à 0,6 W/m.K », souligne Raphaël Delsaux, ingénieur développement systèmes constructifs chez Lafarge. Si le gain sur l’épaisseur de l’isolant intérieur est à peine perceptible - de l’ordre de 1 cm - le principal atout réside dans l’économie de rupteurs de ponts thermiques voiles/planchers et voiles/refends. « C’est le principal intérêt de ces bétons », confirme Bruno Classen, chef de projet marketing et innovation chez Unibéton. C’est d’ailleurs l’argument clé des industriels pour justifier le prix de leurs produits.

Réduire la conductivité thermique

Car quelle que soit la marque, un béton à propriétés thermiques coûte au minimum deux fois plus cher qu’un béton traditionnel. Un surcoût à mettre en perspective avec la quantité utilisée, puisque les façades représentent en général 10 % de la quantité totale de béton dans un bâtiment.

D’ici à la fin 2013, d’autres développements sont prévus. Lafarge annonce un coefficient de conductivité thermique diminué à 0,35 W/m.K et une résistance mécanique de 16 MPa pour le Thermedia 0.3. De même, Cemex travaille avec Vinci Construction France sur le développement de l’Insularis XXi, un béton plus isolant (0,13 W/m.K) mais non structurel, avec une résistance mécanique comprise entre 3 et 5 MPa.

A l’image d’une isolation thermique par l’extérieur, le XXi se mettra en œuvre dans un système bicouche, coulé en place avec du Xi structurel en intérieur. Coulés dans le même coffrage, les deux bétons seront séparés par un géotextile assez épais. Une enquête de technique nouvelle avec Qualiconsult est en cours sur ce produit.

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