Transformée en janvier dernier en SAS (société par actions simplifiée) et dotée d'un nouveau directeur général, Alain Segaud, mis à disposition par la Caisse des dépôts, la Soginorpa remet en route ses activités, après un début d'année quelque peu perturbé.
Le programme 1997 se chiffre à 511 millions de travaux de rénovation lourde, auxquels s'ajoutent près de 200 millions pour travaux d'entretien et grosses réparations. Conséquence de cet effort : 1 600 logements seront livrés en 1997, contre 1 300 en 1996.
Dès son arrivée, Alain Segaud a lancé une étude analytique détaillée de tout le patrimoine de la société, cité par cité, afin d'apprécier le « potentiel » de chacune d'elle et de connaître l'état des immeubles.
En clair, il s'agissait de déterminer le montant des travaux à effectuer pour produire des logements adaptés à la capacité des futurs occupants à payer les loyers découlant de ces réhabilitations.
Trois niveaux de réhabilitation
Car la Soginorpa entend stopper la dérive des prix de revient des opérations qui a culminé en 1996 avec un coût moyen de 355 000 francs de travaux par unité. Et qui commençait à se traduire par une montée des impayés et un phénomène croissant de vacance des logements les plus récents.
En fonction des ces analyses, la Soginorpa a prévu, pour ses prochaines opérations, trois niveaux de réhabilitation, concernant chacun des secteurs où les conditions du marché le permettent : le niveau 1 (environ 140 000 francs de travaux) produira les logements les plus accessibles (1 500 francs de loyer pour un trois-pièces) ; le niveau 2 (environ 200 000 francs de travaux, et 2 000 francs de loyer) ; et le niveau 3 (environ 250 000 francs de travaux et 3 000 francs de loyer).
La fin des « listes de prix »
Autre évolution importante : les rapports avec les entreprises vont se transformer. A partir de 1998, la Soginorpa n'appliquera plus l'ancienne méthode qui consistait, pour un chantier donné, à fournir des « listes de prix » aux entreprises. Celles-ci devront établir elles-mêmes leurs prix. Alain Segaud envisage de lancer des appels à candidatures, sans doute tous les deux ans, suivis d'appels d'offres restreints pour chaque opération. Ces évolutions devraient se traduire par un accroissement du nombre d'entreprises contractant avec la Soginorpa.
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La cité du Moulin, à Fouquières. Une étude détaillée a évalué le « potentiel » du patrimoine.






