Scandaleux pour les uns, « responsable » pour les autres, le controversé budget primitif 2025 de la région Pays de la Loire a été adopté le 20 décembre 2024 avec 64 voix pour, 25 contre et 2 abstentions. « C'est un budget d'économies, de choix politiques forts pour l'avenir et de recentrage sur nos compétences prioritaires, qui a su convaincre au-delà de la majorité régionale », s'est félicitée Christelle Morançais, présidente (Horizons) du conseil régional.
« Moyens humains moindres ». Depuis l'annonce d'un plan d'économies sur les dépenses de fonctionnement de 100 M€ (en réalité de 82 M€ en 2025) avec des coupes budgétaires ciblant les mobilités (24,4 %), l'enseignement secondaire (17,3 %), la formation-orientation (10,9 %) ou encore la culture, le sport et la vie associative (10,5 %), ce budget avait suscité un vif débat bien au-delà de la région. Concrètement, ce plan se traduit par une centaine de postes en moins (sans licenciement) au conseil régional et de nombreuses subventions coupées dans le monde associatif. « Ce ne sont pas des acquis à vie », martèle Christelle Morançais depuis quelques semaines. Tous les secteurs sont concernés et notamment l'environnement à l'image du cluster de l'écoconstruction Novabuild qui voit son soutien régional diminuer de 50 % en 2025 et de 100 % en 2026. « Cette subvention représente 25 % de notre budget, aussi nous devons réinventer notre modèle », estime son président, Jérôme Le Gall, qui annonce que l'activité de l'association « sera plus resserrée en 2025, avec des moyens humains moindres au sein de l'équipe ».
S'il prétend répondre à l'enjeu de la dette nationale, ce budget 2025 ne se qualifie pas pour autant d'austère. Pour 2025, l'effort d'investissement régional est porté à 517,1 M€, en hausse de 10 M€ par rapport à 2024.
