Peintures intérieures

De l’avis des industriels, le segment des peintures intérieures se porte bien, en tous cas par rapport aux autres marchés de la peinture. Porté à 80 % par la rénovation, il échappe à la mauvaise conjoncture qui continue d’affecter le neuf. En outre, le marché des peintures intérieures, dont le CA représentait 440 M€ en 2012, « n’est pas tributaire de la météo, n’est pas concurrencé comme le bois par le PVC, ni challengé comme les solutions de façade par la diversité de procédés d’isolation thermique par l’extérieur (ITE) », énumère Xavier Rijmenans, directeur marketing bâtiment chez Akzo Nobel. Néanmoins, en 2013, ce marché des peintures intérieures affiche un volume décroissant, « de l’ordre de - 1 % à - 2 % », estime Sébastien Caucheteux, responsable marketing produit chez PPG. Certes, dans un contexte très morose, ce recul paraît bien dérisoire, « mais il mérite d’être souligné car sur la période 2008 - 2012, il était plutôt en hausse de + 1 % à + 2 % par an ». Un revirement d’autant plus notable pour les fabricants de peintures « que les produits destinés à l’intérieur concernent plus de la moitié des ventes, quand ceux pour l’extérieur représentent 20 %, le reste étant réparti entre les bois, les laques, etc. », rappelle Sylvain Ripoll, directeur du marché de la peinture au sein du groupe Tollens. Reste que, grâce à la la directive européenne COV (composés organiques volatils), qui a fait basculer les peintures intérieures des produits en phase solvantée vers les phases aqueuses, « le segment des peintures intérieures est assez porteur grâce à une offre de produits beaucoup plus large ». Conséquence : en valeur, il est en hausse de l’ordre de 5 % selon les fabricants qui, à l’affût des évolutions de marché, comptent bien continuer d’innover pour apporter plus de valeur ajoutée. A prix maîtrisés.