Opération rénovation dans la résidence du Docteur-Jacquet, du bailleur social Limoges Habitat. Les 128 appartements ont bénéficié d’un renforcement de l’isolation, nécessaire dans cet ensemble datant de 1951. Depuis quelques semaines, la phase 2 du chantier consiste à remplacer les chaudières vieilles d’une vingtaine d’années par des modèles beaucoup plus performants.
« Lors de la phase de prescription, nous n’étions pas encore concernés par la directive ERP [energy related products, qui fait sortir du marché les chaudières les moins performantes, ndlr], explique Simon Revel, responsable énergie de Limoges Habitat. Nous aurions pu rester sur des modèles basse température, mais nous avons fait le choix de modèles à condensation. » Un choix d’autant plus notable que le bailleur a renoncé à reporter sur les loyers le coût des travaux d'économies d’énergie évaluées à environ 15%, prenant à sa charge la totalité des 180 000 euros que coûte l’opération.
Conduits et ventilation
Restait à trouver la bonne articulation technique pour installer ces 123 chaudières d’ELM Leblanc. Les conduits assurent non seulement l’évacuation des fumées, mais aussi la ventilation dans la cuisine de chaque appartement où ils sont installés. Le bailleur social ne souhaitait pas carotter la façade au niveau de chaque appartement, ce qu’aurait nécessité une solution avec ventouses. C’est l’entreprise SL Thermique, gérée par Sébastien Lopez, qui, dans sa réponse à l’appel d’offres, a apporté la solution. Il a proposé Airflue Rénovation de Poujoulat, un produit né d’un programme de recherche conduit avec le laboratoire Ceric et le Crigen, le centre d’Engie, pour imaginer de nouvelles réponses dans la rénovation des immeubles alimentés au gaz naturel.
En optant pour une évacuation par tubage plutôt que par ventouse, il fallait tenir compte de l’ancienneté des conduits en aluminium qui n’auraient pas résisté à la corrosion engendrée par les fumées des chaudières à condensation. Airflue Rénovation allie un flexible en polypropylène totalement étanche à une circulation d’air aménagée par une entrée spécifique en partie basse du terminal, fixée en toiture. Le maintien de cette fonction de ventilation est indispensable pour respecter les exigences de la réglementation gaz. Dans les appartements, le développement d’une sortie de chaudière avec un diamètre de 60 x 100, le standard du marché, limite les opérations de raccordement. L’installateur n’a plus, une fois le conduit tiré, qu’à positionner la plaque en mur ou en plafond.

Marché de 1 million d'unités
Pour Poujoulat, cette opération confirme l’intérêt de ses solutions en rénovation, pour lesquelles la marque dispose d’une gamme complète. Le fabricant évalue à 1 million le nombre de chaudières individuelles avec une fonction de ventilation associée en immeuble collectif, qu’il faudra remplacer dans les années à venir. Poujoulat a testé sur le chantier de Limoges une nouvelle version de la solution Airflue Rénovation, qui facilite l’installation. De quoi augmenter encore les rendements, sachant qu’avec une équipe de deux installateurs, l’entreprise de Sébastien Lopez finalise deux appartements par jour, pose de chaudière et tubage compris.