Promesse tenue, à quelques jours près. Le 23 avril, le ministre des Transports Patrice Vergriete avait annoncé la première vague de labellisation « avant l’été », pour les Services express régionaux métropolitains (Serm). Il aura finalement attendu pris une semaine de plus pour arbitrer.
Seconde vague imminente
Voici la liste des premiers élus : Bordeaux, Chambéry, Clermont Ferrand, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Mulhouse, Nantes, Rouen, Saint Etienne, Strasbourg, Toulouse, et Tours ainsi que les porteurs du projet Lorraine-Luxembourg. Pour consolider le label et obtenir la signature de l’arrêté qui donne le statut de Serm, le ministère prescrit la rédaction « d’un dossier approfondi, qui devra préciser les objectifs, la feuille de route pour les atteindre, le plan de financement ainsi que la gouvernance du projet ».
D’autres « dossiers minutes » en cours d’instruction aboutiront à une seconde vague de labellisation « dans les prochains jours », annonce le communiqué du ministère des Transports. Cette nouvelle liste concerne les territoires suivants : Avignon, Marseille, Nice, Orléans, Toulon, projets basco-landais, Côte d’opale et Franco-Suisse.
Financement en suspens
Constituée au début 2023 par des militants et acteurs de la décarbonation des transports publics, l’association Objectif RER métropolitains se félicite de « la reconnaissance du travail mené par les acteurs locaux et territoriaux pour élaborer ces projets (…), dans un esprit de consensus transpartisan ».
Au moment où le ministère annonçait la première vague de labellisations, Objectif RER métropolitains rendait publiques ses propositions pour le financement des Serm, devant une centaine d’experts réunis en webinaire. Cette question doit faire l’objet d’une conférence prévue par la loi du 29 décembre dernier pour l’été 2024. Mais rien ne dit que les conditions politiques permettront de tenir cet objectif, même avec quelques jours ou semaines de décalage. Le vote de la loi transpartisane sur le Serm avait en effet réuni tous les groupes parlementaires, sauf le Rassemblement national.