« Priorité au numérique et à la culture »

PIERRE-CHRISTOPHE BAGUET, président de la communauté d’agglomération Grand Paris Seine Ouest -

Tour d’horizon des sujets qui font l’actualité du territoire : la signature de l’accord-cadre du contrat de développement territorial, la construction de logements, l’intégration prochaine de Vélizy et de Marnes-la-Coquette…

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Quel premier bilan dressez-vous des deux ans d’existence de Grand Paris Seine Ouest ?

C’est un grand succès économique, financier, politique et humain. Une preuve : le très vif désir de Marnes-la-Coquette et de Vélizy-Villacoublay de nous rejoindre ! Pour autant, si nous maîtrisons parfaitement le suivi des grands projets comme le contrat de développement territorial (CDT) ou les futures gares du Grand Paris Express, nous devons encore nous attacher à répondre du mieux possible aux attentes exprimées par nos citoyens, chaque jour plus exigeants en matière de proximité.

Quand Vélizy et Marnes-la-Coquette doivent-elles rejoindre la communauté d’agglomération ?

Le plus tôt sera le mieux car GPSO comptera alors 200 000 emplois et deviendra le premier pôle économique d’Ile-de-France devant La Défense. L’adhésion de Vélizy-Villacoublay, commune des Yvelines, à notre communauté d’agglomération située dans les Hauts-de-Seine a soulevé quelques difficultés. Le schéma départemental de coopération intercommunale, arrêté par le préfet des Yvelines au tout début 2012, rattache encore Vélizy à Versailles Grand Parc. Mais un vœu des élus de cette communauté d’agglomération, indiquant qu’ils ne s’opposaient pas à l’intégration de Vélizy à GPSO, a permis de débloquer la situation.

Quel sera le positionnement de GPSO au sein du Grand Paris ?

GPSO a tout d’abord l’ambition d’être un territoire alliant proximité, développement durable, qualité de vie et dynamisme économique. Au sein du Grand Paris, nous assurons le lien entre Paris et Saclay et ce lien sera encore plus déterminant quand Vélizy nous aura rejoints. En termes de positionnement, deux thématiques ont notamment été retenues dans le cadre du contrat de développement territorial préfiguré par l’accord-cadre signé le 21 mars : l’innovation numérique avec Issy-les-Moulineaux, particulièrement en pointe dans ce secteur ; et la culture avec l’île Seguin - à Boulogne-Billancourt - où plusieurs projets sont déjà actés (le pôle d’art contemporain de Natural Le Coultre, le cirque numérique de Madona Bouglione, la cité musicale du conseil général des Hauts-de-Seine, les cinémas…).

Où en est l’aménagement de l’île Seguin ?

J’ai demandé à Jean Nouvel de revoir sa copie en diminuant la constructibilité, mais en gardant l’ambition architecturale du projet. Nous allons tout mettre en œuvre pour que cette opération sorte rapidement.

L’accord-cadre du contrat de développement territorial prévoit la construction de 2 000 logements par an…

Notre PLH prévoit déjà 1 650 logements par an. Mais une fois achevées les grandes opérations d’aménagement, la question de la disponibilité du foncier va se poser. Nous n’aurons plus beaucoup de marge. Je crains que Boulogne-Billancourt ne puisse absorber ces logements supplémentaires. Nous commençons de plus à être confrontés à des problèmes de circulation, de stationnement, de propreté… qui sont symptomatiques d’une grande densité. A l’horizon 2017-2018, quand l’urbanisation des terrains Renault sera terminée, la ville comptera 125 000 habitants, soit plus de 20 000 habitants au kilomètre carré. Parallèlement, la ville bâtie se renouvelle. Cette densité boulonnaise en forte croissance m’inquiète.

Lors de la signature de l’accord-cadre, vous avez évoqué votre combat aux côtés d’André Santini pour obtenir les trois gares du Grand Paris Express…

En effet, le projet de l’ancien secrétaire d’Etat au Grand Paris ne prévoyait pas de relier les terminus de lignes de métro. Il souhaitait un projet plus éloigné du cœur parisien et visait une urbanisation pour 2025-2050. Notre désaccord a été réglé par l’importance de la Vallée de la culture et de l’île Seguin qui s’inscrivaient comme le 1 pole culturel du Grand Paris, tel que l’a souligné le président de la République. La double gare Pont-de-Sèvres - île Seguin s’imposait donc naturellement. De même pour les deux autres gares Issy RER et Issy-Vanves-Clamart. Car si GPSO compte déjà quatre lignes de métro et une ligne RER, nous représenterons 500 000 déplacements quotidiens, soit 9 % des déplacements franciliens avec l’arrivée de Vélizy et de Marnes-la-Coquette. Les trois gares ont donc un vrai rôle à jouer.

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PHOTO - 635437.BR.jpg PHOTO - 635437.BR.jpg (Gilles Bassignac)
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