Le 1er octobre dernier, sous une pluie constante, Sibylle Daunis, DG de Pum, arpentait les allées de deux sites de production entre la Saône-et-Loire et l’Ain. Objectif : s’appuyer sur la démarche vertueuse du fabricant de tubes annelés Polieco, en partenariat avec le géant du recyclage Paprec. Ce dernier transforme des déchets ménagers en PEHD recyclé, utilisé par Polieco pour produire ses solutions destinées au monde de l’eau. Polieco, dans ses locaux, a reçu son label Afaq Economie circulaire – une première pour une entreprise française dans les produits de la construction. Et Mme Daunis a pu exposer la vision de la RSE que Pum porte désormais, en soulignant quelques points essentiels.
Démarche collective
La DG de PUM a tout d’abord restitué la genèse de cette démarche. Certes, le groupe Saint-Gobain vise la neutralité carbone. Certes, SGDB France travaille la RSE. Certes, elle-même porte une vision sur le sujet. Mais avant tout, Sibylle Daunis insiste sur l’implication des équipes de Pum, d’abord dans la définition des valeurs (confiance, innovation, solidarité, engagement) de l’entreprise, puis dans la démarche RSE. « Lorsqu’on a laissé nos collaborateurs agir sur les champs qui leur tenaient à cœur, ils se sont emparés deux problématiques : la qualité de vie au travail et le tri des déchets de l’agence », souligne la DG.
Talents
La démarche RSE, baptisée Pure (Pour un réseau engagé), repose sur trois piliers. Tout d’abord, un axe social. L’enseigne veut maximiser les talents (elle affiche déjà un joli taux de 10 de collaborateurs ayant connu une évolution professionnelle au cours des derniers mois), et entend accompagner, dès 55 ans, ses chauffeurs vers d’autres fonctions, chez Pum, au sein de SGDB France ou dans des entreprises partenaires, selon ce que permet le bassin d’emploi. Deuxième pilier, l’empreinte environnementale de Pum, en droite ligne avec l’engagement zéro carbone du groupe. Un programme de rénovation énergétique des agences devrait s’enclencher, l’équipe travaux de Pum mobilisant les bailleurs.
Déchets
Enfin, le troisième pilier porte spécifiquement sur les déchets. Pum s’était déjà montrée précurseur il y a quatre ans en installant, avec Paprec et le STR-PVC, des bennes de collecte dans 15 agences. « Le changement de doctrine de l’Etat ne nous a pas permis de généraliser ces bennes, dont nous finançons l’évacuation », regrette Mme Daunis.
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Cette dernière entend utiliser la fonction centrale du distributeur et de ses 211 points de vente, pour emmener la filière. Des big bag arrivent dans les agences, pour favoriser, à prix coûtant, la valorisation des déchets plastiques du BTP. Une jauge du recyclé apparaîtra prochainement dans les catalogues Pum, indiquant combien de matières recyclées chaque produit comprend. C’est, pour Sibylle Daunis, une transparence vertueuse, inspirée par l’appli Yuka et dont il reste à imaginer les déclinaisons digitales.
Fournisseurs
La démarche de Pum, présentée chez un industriel, se construit aussi avec ses fournisseurs. Début septembre 2020, tous ont reçu de Pum un questionnaire relatif à la RSE. Les résultats ont de quoi conforter l’enseigne : 80 % d’entre eux se disent prêts à s’engager. Un socle solide pour des actions futures.