442.515 visiteurs. C’est le chiffre de fréquentation le plus faible pour Batimat depuis 10 ans… mais l’objectif des organisateurs est atteint. En effet, au soir de l’inauguration Dominique Tarrin, le directeur du salon, ambitionnait de faire venir 400.000 visiteurs à la Porte de Versailles alors qu’ils avaient été un peu plus de 475.000 à faire le déplacement en 2003. Et globalement, ce nombre n’a cessé de s’éroder puisqu’en 1999, où la grande messe internationale du bâtiment (avec 18% de visiteurs étrangers !) attirait plus d’un demi million de professionnels.
Cette désaffection peut s’expliquer en partie par absence de poids lourds comme Lafarge, BPB Placo, Knauf ou encore ceux de la peinture, mais surtout par le succès croissant des salons régionaux qui jouent les cartes de la proximité et du travail.
Car, comme beaucoup d’exposants l’avouent, Batimat est plus un lieu de convivialité où "on se retrouve tous les deux ans pour boire un coup", qu’un véritable salon d’affaires. Alors à quoi bon mobiliser durant une semaine toute une équipe de commerciaux et payer pour un stand sur lequel seront exposées des nouveautés que ces mêmes commerciaux sont chargés de présenter à leur client en province.
Les dirigeants de Point.P ont bien compris cette évolution des attentes des industriels, eux qui organisent les salons Novibat tous les deux ans dans 10 régions différentes. Le concept est simple : apporter au plus près des entreprises les dernières innovations techniques grâce à des stands qui ne rivalisent pas d’esthétisme mais où les fabricants présents reconnaissent qu'ils recrutent des clients.
Le ratio coût/contact cher aux contrôleurs de gestion bénéficie donc logiquement de plus en plus aux Novibat, mais également à des manifestations comme Artibat ou d’autres plus spécialisées comme Equip’Baie, Interclima ou Couleurs & Métiers.
* Thierry Devige-Stewart est chef de la rubrique Industrie – Négoce – Environnement du Moniteur