Fils d’expatrié, David Rechatin, confesse avoir « toujours éprouvé la nécessité de parcourir le globe pour exercer son métier d’architecte ». Fondateur de l’agence REC Architecture, située à Blagnac (Haute-Garonne), David Rechatin a jusque-là assouvi cette envie en réalisant depuis un peu plus de dix ans des projets dans les DROM-COM (Départements et régions d'Outre-mer - Collectivités d'Outre-mer). À son tableau de chasse, l’hôpital de Mayotte, livré en 2010, la médiathèque de La Réunion (2008), un centre commercial à Nouméa ou encore l’aérogare de Mayotte, dont le chantier a démarré au début de l’année. « Mais l’âge d’or de l’outre-mer est passé. Globalement, l’enveloppe financière pour ces projets a baissé », estime David Rechatin. Fort de ce constat, le dirigeant de cette agence qui emploie une trentaine de collaborateurs et compte des bureaux à Paris et Albi, se tourne à présent vers l’international. « Nous avons travaillé sur un projet de construction de l’ambassade de France à Tachkent (Azerbaïdjan) et à la restructuration de l’ambassade de France à Moscou, mais il s’agit davantage d’opportunités. Par ailleurs, nous mettons en place une réelle stratégie de développement à l’international, avec un regard appuyé sur le Pacifique, notamment l’Australie ». REC Architecture espère notamment bénéficier de son expérience acquise en Nouvelle-Calédonie.
Pour parvenir à conquérir le marché international, David Rechatin compte davantage sur ses gros clients qui, il l’espère, l’emmèneront dans leur valise, plutôt que sur des associations professionnelles qui restent, selon lui, trop « fermées » aux agences de taille moyenne. Plus généralement, David Rechatin regrette que le monde du BTP français ne parte pas à l’étranger en groupe, avec des entités préconstituées, comme le font les Allemands. Il trouve également dommage que ne se forment pas davantage de tandems architectes/ingénieurs.