Tous s’accordent à le dire. Le marché du parquet souffre depuis deux ans. « Comme pour les autres secteurs du bâtiment, il a été impacté par la mauvaise conjoncture du neuf. Nous devrions voir le bout du tunnel d’ici septembre. De leur côté, les consommateurs hésitent à enclencher des travaux de rénovation dans un contexte toujours incertain », constate Yves Panaget, à la tête de Design Parquet. « Nous sommes concurrencés par les produits défiscalisés dans les arbitrages faits par les Français. Le parquet est un matériau de décor, et non pas d’économie d’énergie », ajoute Jean-Luc Roy, directeur général de Panaget. Autre facteur de difficulté, la concurrence des autres revêtements tels que le carrelage ou les PVC, « qui proposent des imitations toujours plus probantes des parquets permettant notamment des utilisations dans les pièces humides », confie Frédéric Eraud, chef produit agencement chez Wolseley France. Et la liste des freins ne s’arrête pas là. « La LME a rendu le contexte difficile car le parquet est un produit à faible rotation des stocks. Et, nous devons aussi affronter l’invasion de produits d’importation », révèle Eric Mantion, directeur commercial de la Parqueterie Berrichonne. « Les produits en provenance de Chine ont repris 40 % de notre marché, en particulier sur le monolame, et 90 % des parquets distribués en GSB sont issus de ce pays ou de Pologne qui, elle, propose plutôt du multifrise », précise Jean-Luc Roy. Tout n’est pas noir pour autant. L’année 2011 a débuté avec une légère croissance de 5 % pour ces fabricants français. « Mais la Chine notamment commence à connaître des problèmes d’approvisionnement. » Et les industriels hexagonaux ont décidé de réagir par la qualité.

