Réunis au Palais des Festivals de Cannes (Alpes-Maritimes) et logés dans le prestigieux hôtel Martinez, les adhérents du groupement Tout Faire ont vécu, du 23 au 25 septembre, un congrès dans des conditions privilégiées. Une volonté de la nouvelle direction, incarnée par Cédric Fabien (président) et Charles Gaël Chaloyard (directeur général), après dix-huit mois sans le plaisir de se retrouver. Mais le confort n’a pas altéré l’intensité des échanges.
« Il est temps d’investir »
Dès l’ouverture, le directeur général, en poste depuis tout juste un an, n’a pas tourné autour du pot. « Il est temps d’investir », a-t-il affirmé, alors que le groupement a montré sa solidité durant la crise sanitaire et profité de la très belle année 2021. L’investissement doit servir à améliorer la rentabilité, dans une profession où elle demeure structurellement basse. Au niveau du groupement, l’accent est d’ores et déjà mis sur la communication : présence accrue sur les réseaux sociaux pour rattraper les enseignes en haut de l’affiche, relations avec la presse (professionnelle et grand public), renouvellement de la charte graphique, nouveau logo… Autant d’éléments qui rendront Tout Faire plus visible pour les artisans comme pour les particuliers à projets. Mais la communication seule ne suffira pas. Des investissements au niveau des adhérents sont également nécessaires.
Vers un nouveau concept d’agence
C’est ce qui a conduit le groupement, lors des ateliers du vendredi matin, à présenter à ses adhérents les esquisses d’un nouveau concept de point de vente, travaillé par le consultant Franck Rosenthal et l’architecte d’intérieur Christophe Protat. S’appuyant notamment sur l’approche retenue par l’adhérent lyonnais Christophe Bonnepart, les deux spécialistes ont décliné une agence noire et jaune en façade, les couleurs de Tout Faire qui seront maintenues dans la prochaine charte graphique. Zone d’animation commerciale en extérieur, façade vitrée laissant voir l’exposition, libre-service : les fondamentaux sont traités. Mais s’y ajoute une zone centrale, avec tables et chaises hautes, pour concevoir des projets. S’adressant aux particuliers comme aux professionnels, elle facilite l’échange avec un commercial de l’agence. En fond d’agence, des box équipés d’un ordinateur ciblent les artisans qui veulent répondre à leurs mails, voire établir un devis sur leur temps de présence en agence. L’approche a été pensée module par module, pour que chaque adhérent prenne dans le concept ce qui lui correspond.
Place au cross canal
Longeant la rue, les deux spécialistes ont positionné une solution de casiers de retrait, que les adhérents ont pu découvrir lors d’un atelier consacré à ce sujet. Un élément constitutif de la stratégie cross canal du groupement. Tout Faire compte par ailleurs passer à la vitesse supérieure en termes de vente en ligne. Jusqu’à présent, le site marchand était porté par les adhérents désireux de s’y impliquer – une quarantaine en tout. Ces marchands en ligne portent des offres différentes, et leur nombre ne permet pas d’atteindre une couverture géographique nationale. Tout Faire change donc d’approche. Outre les adhérents e-commerçants, le groupement propose un plan de vente national, couvrant une offre suffisante pour envisager une communication nationale. Le statut de point de retrait est proposé aux adhérents, moyennant rétrocession d’une partie conséquente de la marge. Cette nouvelle approche marchande, opérationnelle dès la mi-novembre, conduira à un changement d’échelle du e-commerce façon Tout Faire.
Les déchets, gisement de service
Ces innovations ont dans l’ensemble été accueillies favorablement par les adhérents, fiers de leur groupement qui vient de fêter ses 30 ans, mais conscients que les défis contemporains nécessitent des évolutions d’ampleur. Outre le projet de nouveau point de vente et les développements digitaux, les adhérents se sont intéressés à l’épineuse question des déchets. La présentation du délégué général de la FDMC Laurent Martin-Saint-Léon les a sensibilisés à l’actualité du sujet, malgré les zones d’ombre qui persistent. Pour beaucoup d’adhérents, le sujet n’est pas celui de l’obligation, mais de l’opportunité de proposer un service de collecte des déchets triés, pour fidéliser le client professionnel qui pourrait être tenté d’effectuer ses achats ailleurs si son point de vente habituel n’offrait pas ce service. Un signe supplémentaire de l’esprit de conquête des adhérents Tout Faire.
