Le secteur des revêtements de sol n’est pas épargné par la morosité. En 2012, avec 200 millions de mètres carrés posés, il régresse de 7 %.
« Mais les sols PVC résistent mieux. Ils ne reculent que de 4 % pour 48 millions de mètres carrés posés », estime Marc Cangelosi, directeur général France, Royaume-Uni et Benelux chez Tarkett. Cet optimisme, Xavier Bard, directeur support distribution chez Forbo Flooring Systems, le partage tout en augurant « une deuxième partie de l’année plus compliquée, en particulier dans le public ». Résultat : si le créneau du PVC en rouleau classé Upec est encore stable, « il pourrait être impacté par les restrictions de budget et le fort retrait du neuf », prédit Michel Deblon, directeur commercial chez IVC Group.
Pas mieux du côté du résidentiel, « où les rouleaux subissent une très forte pression sur les prix ». Reste qu’en dépit de ces indicateurs moroses, le sol PVC a encore de quoi donner de la fibre à tordre aux carrelages, moquettes ou parquets. « Il a su évoluer en termes de design ou de respect de l’environnement, et il a trouvé une deuxième jeunesse avec les produits modulaires ». Aussi appelés sols souples en lames et dalles décoratives ou LVT pour luxury vinyl tile, ce segment de produit en offrant « facilité de pose, de chargement et d’achat, a pallié les inconvénients du rouleau plus fastidieux à mettre en œuvre », reprend Marc Cangelosi. Représentant environ 8 millions de mètres carrés posés, ces LVT ont progressé de 16 % en volume. Et en continuant d’afficher depuis le début de l’année une forte croissance, ils échappent à la règle de la sinistrose. Avec insolence.



