Rhône-Alpes Une mince promotion de jeunes techniciens de l'industrie routière

Organisée dans le cadre de l'Institut de formation du BTP Rhône-Alpes (IFBTP), à Dardilly (Rhône), la remise de diplôme à la 7e promotion des techniciens supérieurs de l'industrie routière (TSIR) a distingué sept stagiaires. Ce nombre restreint de diplômés correspond aux besoins des entreprises qui « offriront un emploi à la sortie de formation des élèves », comme l'a souligné Laurent Descours, vice-président de l'IFBTP.

Unique en France, à l'initiative d'une branche professionnelle, cette formation en alternance de techniciens supérieurs dans les techniques routières dure dix-huit mois. A son terme, un titre reconnu par la profession. Pour Gilbert Perrin, président du syndicat professionnel régional de l'industrie routière (SPRIR), le nombre de diplômés cette année est révélateur de la crise qui touche la profession : « Les premières promotions comptaient le double de diplômés. » Autre regret qui illustre la mauvaise santé du secteur : seules quatre entreprises, sur une vingtaine potentielles, ont parrainé les sept stagiaires, prouvant ainsi « une adaptation forcée à la crise ».

Fidélité à la profession

Un signe positif cependant : sur près d'une centaine de jeunes formés, 80 % ont poursuivi dans la profession, et la majorité est resté fidèle à l'entreprise qui avait parrainé leur formation.

Titulaire d'un DUT génie civil, option TP, de l'université de Nîmes, Frédéric Joullié, 24 ans, major de cette 7e promotion, raconte son parcours : « J'ai été recruté en contrat de qualification par la SRMV (Sacer) à Carpentras, pour la durée du stage, avec un contrat à durée indéterminée, dès mon retour, comme chef de chantier. Pendant la formation, j'ai alterné les périodes entre les cours théoriques et la présence en entreprise, qui représente les deux tiers du temps de la formation. J'ai fait peu de « noir », surtout du terrassement. »

Frédéric Joullié estime que cette formation permet de rentrer directement dans le métier. « Tout est fait pour que l'on soit immédiatement opérationnel : les cours sont dispensés par des professionnels et, dans l'entreprise, on est accompagné par un tuteur chef de chantier. C'est une bonne base pour évoluer ultérieurement dans le métier. »

PHOTO : Frédéric Joullié : « Ma future entreprise a souhaité que je suive la formation

à l'IFBTP. »

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