ROUEN Le plan de déplacement urbain intègre l'approche foncière

Ni tout transport collectif, ni tout automobile

Au terme d'une démarche lancée dès 1994, le conseil de la communauté de l'agglomération rouennaise (CAR) devait adopter, le 11 février, son plan de déplacement urbain (PDU), qui avait reçu un avis favorable et élogieux du commissaire enquêteur à la fin novembre. « Ni tout transport collectif ni tout automobile », il prévoit une coordination progressive des différents modes.

« On pourrait ajouter : ni tout tout de suite », poursuit Line Bonmartel, directrice des études de la nouvelle communauté d'agglomération, en charge de la préparation du PDU comme du nouveau schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme (Sdau), qui devrait être adopté à la fin avril.

Les spécificités de l'agglomération, et notamment la quasi-absence de rocades routières de contournement, ont incité les responsables de la CAR à ne pas tout miser sur les transports collectifs et à concilier les différents scénarios imaginés dès 1998. « Dans ses grandes lignes, ce PDU vise à améliorer la qualité de vie en déviant les trafics qui n'ont rien à faire au centre de l'agglomération, à développer les transports collectifs - projets Teor (1) et Lisor (2), ligne ferroviaire périurbaine Barentin - Saint-Aubin-lès-Elbeuf - et à inciter la population à abandonner sa voiture en périphérie, sachant que 25 % des personnes qui viennent chaque jour en centre-ville habitent à l'extérieur de l'agglomération », résume Line Bonmartel.

Sur ce dernier point, un programme important de parkings relais est envisagé, notamment à chacune des extrémités des trois lignes de Teor. Leurs capacités devraient être précisées dans le courant de l'année 2000 pour des réalisations entre 2001 et 2003.

Autre spécificité de ce PDU, liée peut-être à la formation d'urbaniste de Line Bonmartel : non exclusivement axé sur les transports, il approche également les problèmes fonciers. « Nous avons par exemple pensé à requalifier les espaces aux abords des transports collectifs, les axes de circulation qui seront moins fréquentés, ou encore à traduire le PDU dans le futur plan d'occupation des sols. »

(1) Teor : transports est-ouest de l'agglomération rouennaise, soit 26 km de bus, majoritairement en site propre, pour fin 2000 dans une première phase.

(2) Lisor : ligne sud-ouest de l'agglomération rouennaise, soit 8 km de bus, majoritairement en site prioritaire, pour début 2001.

Les déplacements dans l'agglomération rouennaise

-17 000 poids lourds roulent chaque jour sur les quais du centre-ville.

-+ 51 % d'augmentation du trafic automobile en dix ans.

-Les déplacements quotidiens par habitant sont passés de 816 000 à 1 300 000 en trente ans.

-+8,4 % d'augmentation de la clientèle des transports en commun (métro + bus) en 1999 (ce qui représente 101 voyages par an et par habitant).

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