41,774 Mds € : c’est le chiffre d’affaires réalisé par Saint-Gobain en 2018, rendu public jeudi 20 février au soir. Un CA en hausse de 4,4 % à périmètre comparable. L’excédent brut d’exploitation progresse de 2,1 % et le résultat d’exploitation de 4,5 %, à périmètre comparable. L’accélération est plus nette au deuxième semestre, ce dont s’est félicité le président du groupe Saint-Gobain Pierre-André de Chalendar.
Par pôles, la croissance atteint 3,6 % pour les matériaux innovants avec une marge d’exploitation de 12,4 %, 5,6 % pour les produits de la construction avec une marge d’exploitation de 9,3 % et 3,6 % pour le pôle distribution bâtiment (au niveau mondial), avec une marge d’exploitation de 3,3 %, en léger repli par rapport à 2017. Cet effritement trouve sa source, selon Pierre-André de Chalendar, dans les importants investissements que les acteurs de la distribution doivent consentir dans le digital.
Dépréciations d’actifs
La présentation des résultats du groupe a aussi été l’occasion d’annoncer plus de 2 Mds € de dépréciations d’actifs. Outre l’activité canalisation, dépréciée de 511 M€, ce sont trois volets liés à la distribution qui font l’objet de cette procédure comptable. Dans le contexte du Brexit, l a valorisation de la branche distribution au Royaume-Uni est ainsi minorée de 750 M€.
La cession de la branche distribution en Allemagne, annoncée en novembre dernier, a donné lieu à une moins-value de cession de l’ordre de 212 M€.
Enfin, le Groupe Lapeyre se voit déprécié de 372 M€. « Lapeyre et KparK ont beaucoup investi dans le digital, a commenté Benoît Bazin, directeur général délégué du groupe Saint-Gobain. Les objectifs de croissance et de reprise du trafic sont bien engagés, mais nous continuons de travailler sur la rentabilité. »
Pour l’année 2019, Saint-Gobain estime que l’activité sera globalement orientée à la hausse, même si Pierre-André de Chalendar envisage une baisse de l’activité en France au second semestre 2019, du fait du très fort ralentissement observé sur le marché du neuf.