« C’est simple : une pelleteuse de 1,5 tonne coute 450 000 euros en électrique, contre 80 000 euros en moteur thermique », s’indigne Jean-Louis Vanhée, dirigeant de la Société armoricaine des canalisations (SARC). Cette PME bretonne aux 40 M€ de CA et aux 220 salariés est spécialisée, comme son nom l’indique, dans les travaux publics de canalisation. Un marché qui a du mal à se verdir, par manque de propositions de la part des équipementiers, selon le directeur général. Mais le chef d’entreprise semble avoir trouvé la solution : « Nous avons utilisé le système du rétrofit, explique Jean-Louis Vanhée. Pour l’instant, nous essayons avec un dumper. »
Décarboner pour mieux gagner
Le dirigeant, qui affirme avoir placé l’environnement au centre des enjeux de l’entreprise à son arrivée en 2018, considère le projet comme un test, mais ne voit pour autant pas d’autres solutions pour baisser l’empreinte carbone de ses machines. Il a cependant de grands espoirs de développer l’activité de l’entreprise, qui stagne en chiffre d’affaires depuis 2018 : « Je mise sur une augmentation de la qualité de nos prestations en décarbonant nos engins, explique Jean-Louis Vanhée. Puisque je ne peux pas augmenter mon volume de travail, je mise sur l’augmentation de mes marges. » Car le travail ne manque pas, selon lui, alors que l’entreprise aurait « de nombreux mois de carnet de commandes » devant elle. Le dirigeant affirme qu'il pourrait embaucher près de 50 personnes au regard de son activité, mais n'arrive pas à trouver de main d'oeuvre qualifiée.
Pour l'heure, Jean-Louis Vanhée veut continuer de rétrofiter le matériel de chantier de l'entreprise SARC, et a déjà pour ambition de le faire avec une chargeuse et une pelleteuse de 10 tonnes.