Seine Aval Un territoire à réinventer

L’Etat vient de créer une opération d’intérêt national sur le territoire de Seine Aval associant 51 communes sur la base du volontariat. Objectifs : augmenter le taux d’emploi de 20 % dans cette zone frappée par la désindustrialisation, construire 2 500 logements neufs par an, et renforcer la desserte par les transports en commun. Une opération pilotée par l’Etablissement public d’aménagement du Mantois Seine Aval (Epamsa).

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Le 31 janvier, Pierre Bédier, président du conseil général des Yvelines, Jean-Paul Huchon, président du conseil régional, et Pierre Mutz, préfet de région, ont signé le protocole de l’opération d’intérêt national (OIN) Seine Aval, s’engageant à y consacrer 265 millions d’euros d’ici à 2013.

Les outils sont tous en place pour mettre en œuvre le redéveloppement de ce territoire de près de 40 000 ha, répartis sur 51 communes des Yvelines, s’étendant de Conflans-Sainte-Honorine, à l’est, aux portes de l’Ile-de-France, à l’ouest : cadre juridique avec les décrets de création de l’OIN (mai 2007) ; cadre politique avec l’adhésion des 51 communes ; cadre financier et cadre technique avec l’Etablissement public d’aménagement du Mantois Seine Aval (Epamsa, pilote de l’opération), l’Etablissement public foncier des Yvelines et l’Agence d’urbanisme et de développement de Seine Aval.

Puissant durant les 30 glorieuses (avec Renault à Flins, Simca à Poissy, Aérospatiale aux Mureaux), le territoire souffre, depuis trois décennies, d’une forte désindustrialisation. Le taux d’emploi de 0,68 est le plus bas de toutes les OIN franciliennes et les revenus des habitants n’excèdent pas 75 % du revenu moyen régional. Parallèlement à son déclin, Seine Aval a assisté à la montée en puissance des deux villes nouvelles de Saint-Quentin-en-Yvelines et de Cergy-Pontoise.

Volonté de revanche.C’est sans doute animés d’une volonté de revanche que les 51 conseils municipaux ont soutenu ce projet ambitieux et accepté de partager leur pouvoir d’urbanisme avec l’Etat. « Le volontariat des 51 communes est l’un des principes fondateurs de l’OIN et une garantie pour l’avenir », insiste Pierre Bédier, également président du conseil d’administration de l’Epamsa. Enjeu prioritaire, l’augmentation du taux d’emploi, de l’ordre de 20 %, s’accompagnera du développement de l’offre résidentielle. Objectif visé : 2 500 logements neufs l’an en 2010 contre 1 000 actuellement.

Tangentielle ouest. Ce développement économique et urbain, mené dans le respect de la protection des plateaux agricoles et naturels et le souci de mise en valeur de l’environnement, passe par une amélioration de la desserte par les transports en commun. Fin 2008, les services seront cadencés sur la ligne Paris-Mantes par Poissy et fin 2009, sur la ligne Paris-Mantes par Conflans. A compter de 2009, des TGV reliant la Normandie à l’Est de la France pourraient desservir Mantes et Conflans. Les études du prolongement d’Eole à l’ouest sont lancées. Sa mise en service ne devrait pas avoir lieu avant 2020 mais Nicolas Samsœn, directeur général de l’Epamsa, ne cache pas son espoir que la liaison Mantes-La Défense soit réalisée bien avant.

Enfin, lors de la signature du protocole, Jean-Paul Huchon et Pierre Bédier ont annoncé qu’ils allaient allouer 200 millions d’euros à la tangentielle ouest entre Saint-Cyr et Achères. « Après les 30 glorieuses, puis 30 années difficiles, Seine Aval s’invente un nouvel avenir pour 30 années heureuses », espère Pierre Bédier.

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