Grâce à la station dédiée au traitement que l'Eurométropole de Strasbourg (EMS) met progressivement en route depuis quelques mois, les sables de curage de l'agglomération bas-rhinoise trouvent une destination plus écologique que l'enfouissement. L'installation parvient à les séparer des autres composants des boues issues du décrassage des tuyaux des réseaux d'assainissement. Elle en extrait un matériau granulé intéressant la filière des TP pour des usages tels que les remblais ou l'enrobage de protection de réseaux secs et d'assainissement. L'EMS a contracté avec deux entreprises du secteur, assurant ainsi un débouché aux quelque 500 t de sable qui seront produites, en année pleine, à partir de 2 300 t de boues de curage.
Boucle fermée
Celles-ci passent par plusieurs étapes de traitement. Dans un trommel (tambour de lavage par recyclage des eaux curées), elles sont d'abord séparées des éléments les plus grossiers de plus d'un centimètre : cailloux, feuilles… L'étape du « laveur à sable » permet ensuite d'extraire les matières organiques par injection d'eau propre et rendre ce matériau sec à 85 %. La collectivité vise également la réutilisation du « petit fumier » en compost pour les espaces publics. Ce scénario réduirait aux seuls composants grossiers les tonnages restant à enfouir.
« Nous avons ainsi créé un circuit en boucle fermée limitant la consommation de ressources naturelles », pointe Thierry Schaal, vice-président eau-assainissement de l'EMS. Sous maîtrise d'ouvrage du service eau-assainissement de la métropole et maîtrise d'œuvre d'Emch+Berger, l'opération d'1,9 M€ HT a été réalisée par le groupement composé de Sogea Environnement (Vinci Construction) et d'Huber Technology.
