Sunibrain, efficace contre les coups de soleil

La société a inventé un procédé de refroidissement des panneaux photovoltaïques pour augmenter leur rendement.

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Dans l’univers de l’énergie solaire photovoltaïque, Nicolas Cristi en connaît un rayon. Président de la start-up Sunibrain, créée en 2013, il travaille dans ce domaine depuis 2005. « J’ai expérimenté les nombreux freins de la filière. Pour me différencier, j’ai décidé d’innover », raconte-t-il. Il a mis en place, avec Sunibrain, un procédé d’arrosage des panneaux photovoltaïques dans le but de les refroidir et de les nettoyer, afin d’augmenter leur rendement. L’ingénieur, formé à l’université de Liège en Belgique, n’en est pas à son coup d’essai. Il a déjà créé deux sociétés dans les énergies renouvelables. L’une d’elles, Sunid, société de contractant général créée en 2010 à Toulouse pour construire des centrales photovoltaïques, existe toujours. C’est d’ailleurs en son sein qu’est né en 2011 le concept développé aujourd’hui par Sunibrain. « Au-delà de 20 °C, le rendement des panneaux solaires diminue de 0,5 % par degré supplémentaire. Mon dispositif consiste à éviter cette déperdition », explique Nicolas Cristi.

Des performances augmentées de 18 %.

En avril 2012, avec l’un de ses clients devenu son associé, André Macq, il expérimente sa solution. Le test est concluant. Les gains liés au refroidissement des panneaux augmentent de 18 % leurs performances. Les deux hommes déposent alors leur premier brevet et sont primés au concours régional d’innovation Midinvest de l’ex-région Midi-Pyrénées. Cela attire des investisseurs. Aujourd’hui, ils ont levé 1,3 million d’euros de fonds et déposé des brevets dans 30 pays.

Il aura toutefois fallu passer par une longue phase de mise au point du dispositif avant de lancer la commercialisation, en 2015. La start-up a notamment compris l’utilité de nettoyer les panneaux avec une eau pure, sans minéraux. Ainsi, le système d’arrosage nettoie plus efficacement les panneaux, ce qui augmente leur durée de vie. Les concepteurs se sont également efforcés d’économiser l’énergie électrique. Ainsi, pour une centrale dont la puissance s’élève à 250 kW, le procédé a besoin de moins de 5 kWh pour fonctionner. Enfin, avec l’aide de Captronic, plate-forme toulousaine d’aide à l’innovation par l’électronique et le logiciel embarqué, Sunibrain a rendu le capteur intégré dans sa solution capable de réagir en temps réel à l’environnement : il suit la météo, pour calculer les besoins en refroidissement des panneaux, et la pollution, pour commander leur nettoyage.

Le président de la SAS ne veut pas en rester là. Il veut « maximiser » les capacités prédictives du capteur. Sa coopération, dans le cadre du programme Suniagri, avec l’Institut de recherche en informatique de Toulouse, expert en intelligence artificielle, doit l’y aider. Pour l’heure, la jeune pousse a signé 15 marchés en ciblant les industriels et les exploitations agricoles propriétaires de centrales de plus de 1 000 m2. Elle table sur un chiffre d’affaires de 1 million d’euros en 2016. Avec un vivier de 25 000 centrales professionnelles, il y a de quoi faire.

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