La perspective des élections présidentielles va densifier l'agenda de rentrée de Transport développement intermodalité environnement (TDIE), think tank spécialisé dans les transports et leurs infrastructures. Comme à chaque grande consultation électorale, l'association, créée en 2001, poussera les candidats à s'exprimer sur un enjeu majeur dont ils n'ont souvent pas pris toute la mesure avant de s'engager dans la compétition.
Lacune. En commentant pour « Le Moniteur » les résultats du questionnaire qui a accompagné les dernières élections régionales, le coprésident de TDIE, Philippe Duron, confirme cette lacune : « Notre démarche attire l'attention des candidats sur l'importance du sujet. Beaucoup d'entre eux nous savent gré de notre contribution à l'approfondissement de leur propre réflexion. »
Le rôle d'éclaireur des politiques publiques joué par TDIE s'est confirmé cet été : à la demande du ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, Philippe Duron a remis mi-juillet son rapport sur les transports collectifs, assorti de 48 recommandations destinées à consolider leur modèle économique. La crédibilité résulte de la diversité de l'association : des fédérations professionnelles aux exploitants des voies navigables, ferroviaires ou routières, elle ouvre une passerelle entre acteurs politiques et économiques. Un conseil scientifique, présidé par Michel Savy, directeur de l'Observatoire des politiques et des stratégies de transport en Europe, chapeaute ses enquêtes.
Consécration. Par ailleurs, TDIE est coprésidée par deux anciens parlementaires issus de familles politiques différentes : Louis Nègre (LR) et Philippe Duron (PS) se retrouvent dans l'idée de placer les infrastructures au cœur du débat national, conformément à l'objectif majeur de TDIE. La consécration est venue dix-huit ans après sa naissance : le titre Ier de la loi d'orientation des mobilités du 24 décembre 2019 engage enfin l'Etat dans une programmation pluriannuelle.