0,0% ! De janvier à juillet 2017, l’activité des travaux publics est désespérément atone. « Timorée », selon le terme de la Fédération nationale des travaux publics. La raison : « après un mois de juin plutôt favorable, les travaux réalisés reculent légèrement en juillet (-2,3% par rapport à juillet 2016) », note l’organisation professionnelle. Comme depuis le début de l’année, l’activité est en dents de scie : un mois de croissance (février, avril, juin), un mois de recul (janvier, mars, mai, juillet).
Pourtant, d’autres indicateurs sont dans le vert. Globalement, depuis janvier, les carnets de commandes se remplissent, affichant une croissance de près de 12% en un an. Sur le seul mois de juillet, les marchés conclus ont progressé de 16,7% (vs juillet 2016). Un dynamisme en grande partie dû aux projets du Grand Paris, et notamment à l’attribution des deux derniers lots de la ligne 15 sud, selon la FNTP.

Le volume des heures travaillées augmente lui aussi en juillet, quoique plus modestement (+1,5% vs juillet 2016), « tiré par l’augmentation des heures travaillées par les ouvriers permanents (+2% sur un an) », quand les heures intérimaires perdent 5,9%. Les effectifs, eux, reculent encore de 0,2% sur les sept premiers mois de l’année et « se maintiennent à un point bas ».
La reprise dans les travaux publics se fait encore et toujours attendre. Alors que la FNTP espère une croissance de 2,5% sur l’ensemble de l’année 2017, le secteur semble plutôt s’orienter vers une stabilité de l’activité. A moins que la fin de l’année ne soit plus porteuse.