Pour ce bâtiment industriel situé à Montmirail dans le département de la Marne (51), l’architecte Laurent Goudchaux avait un cahier des charges on ne peut plus clair : « Sur ce site industriel ancien et composé de bâtiments hétéroclites, le maître d’ouvrage, l’industriel Axon Câbles, nous a demandé de créer trois halles industrielles, ainsi qu’un bâtiment de liaison alliant l’intelligence d’un bâtiment polyvalent et pluridisciplinaire à un caractère hautement environnemental. Et ce dans des délais très contraints afin de répondre à un marché mondial concurrentiel ». Des objectifs et contraintes qui ont conduit l’architecte à retenir des options techniques originales d’une grande efficacité qui lui permettaient de ne pas sacrifier la conception architecturale : « J’ai essayé de briser la monotonie habituelle des bâtiments industriels, tout en tirant partie de l’image chaotique du site et de la douceur de la campagne environnante. Par exemple nous avons mis en place une toiture végétalisée qui assure une continuité avec le plateau briard. »
Façade soignée
L’image de l’entreprise, constructeur de câbles de très haute technologie, a également influencé les choix techniques de l’architecte : « Nous avons adopté un mode constructif qui allie l’acier pour la charpente et une ossature bois pour les murs, l’ensemble est habillé de plaques d’aluminium compacté sur un polymère de haute densité. Ce matériau, à la finition soignée, reflète l’activité de très haute technologie développée et pratiquée par la société ». Un soin a également été apporté au confort des personnels à travers la mise en place de baies en polycarbonate isolant et de lanterneaux qui diffusent une lumière naturelle à l’intérieur des locaux : « Ces baies derrière lesquelles les personnels travaillent sont dotées de brise-soleil qui filtrent les apports calorifiques et maintiennent une constance de l’éclairement ».
Double flux sur CTA
Efficacité également du côté des équipements techniques simplifiés grâce à l’efficacité de l’enveloppe : « Le mur à ossature bois entraîne une performance accrue des coefficients de déperditions et la suppression de tous les ponts thermiques ». Résultat : les locaux sont chauffés et rafraîchis par une centrale de traitement d’air (CTA) alimentée par des pompes à chaleur réversibles. Une gestion technique centralisée assure un contrôle tout en finesse des demandes de production. De même un système de double flux par le CTA augmente les performances de l’ensemble en assurant la récupération des calories. Enfin, un système de mise sous pression légère des halles par la ventilation double flux autorise une meilleure régulation évitant les pics de production.